Campagnes électorales

L'actualité de la campagne portée sur l'économie ne rendait pas service à Buisson et aux nationalistes. Le sujet ne leur profitait guère.
Le MAED décida donc d'agir comme il le faisait toujours : il fit le buzz.


Profitant d'un déplacement dans un commissariat de Picabie, on l’interrogea sur le pyromane de Mézénas. L’enquête dirigée par des policiers mézéniens avaient conclu à un dérapage d'un proche du courant nationaliste qui avait été retrouvé mort après une tentative ratée.
Il répondit :



- "L’enquête a été bâclée c'est évident. Si je redeviens Premier Ministre, le gouvernement reprendra la main sur ces enquêtes volontairement placées sous le tapis par certaines personnes.
Cela concernera aussi l'assassinat de Paul Milous. La thèse d'un complot des indépendantistes mézéniens est clairement envisagée par le contre-terrorisme francovar je peux vous l'assurer. 
J'ose croire que les Etats-Fédérés de Mézénas ne sont pas derrière cela comme ils l'ont été pour le meurtre de Poluche ou pour les incendies de Mézénas mais il appartiendra aux services nationaux de le dire.
En tout cas à votre place je ne ferai pas confiance à Força Mézénas pour connaitre la vérité sur ces affaires ... Imaginez qu'ils accèdent à la primature !!"

Il précisa sa pensée :

- "Il faut protéger nos institutions des terroristes infiltrés sur notre territoire.
Si je redeviens Premier Ministre, j'interdirai l'accès à tout indépendantiste ou autonomiste au fonctionnariat.
Après tout s'ils veulent être indépendant ou autonomiste ils n'ont pas à demander à être fonctionnaire !
Toute personne ayant des liens avec la culture francophobe ne pourra pas non plus participer aux examens et concours publics (permis de conduire, université ...) 
Notre pays a 2000 ans, nous n'avons pas le droit de le morceler !"

Le vote avait commencé dans le pays.
Sebastien Buisson fit son devoir de citoyen à Picabie



Il commenta : "Un vote de plus contre le terrorisme indépendantiste"



Meme chose pour Amandine Blairot dans un autre bureau de vote qui continua sur son slogan : "Après Jallan et Tarque, dégageons Montignac !"






Enfin c'est Olaf Pascaille du PLOUC qui alla voter en proclamant : "Nous fermerons les relations avec Livadia tant que ce pays ne sera pas une démocratie exemplaire envers les merksistes"

Certains électeurs de Mézénas n'avaient pas tout compris au principe de l'isoloir...

L'électrice : Celle-ci me serre un peu, vous n'auriez pas la même en 42 ?

Mais en Picabie, c'était pire...

L'électrice : C'est mal foutu leur WC, il n'y a même plus de papier !

Dans le bureau de vote picabien, un électeur à l'électrice perdue :
- Tenez ces bulletins de vote Força Mézénas

Hubert de Montignac se déplaça en fin de journée au bureau de vote de Parnans-sous-Montignac. Il avait la mine des mauvais jours, affichant un sourire de circonstance pour la presse : les premiers sondages étaient mauvais.  Sorti de l'urne, il se présenta devant la table de vote. Le 1er adjoint au maire, le désormais célèbre Jean-Paul Gibon, président du bureau scanda "à voté !" refermant l'urne sur le précieux bulletin. Montignac eut un commentaire pour la presse venu l'interrogée à la sortie de la mairie :

- Un mot M. le Premier Ministre ?

Montignac : Je me réjouis de la participation record signe de la vitalité démocratique de notre pays !

- Madame Blairot vous a encore comparé à Tarque, que lui répondez-vous ?

Montignac : Je vous remercie, la campagne est close, je ne m'exprimerai.

Puis il rejoignit - en voiture pour fuir les journalistes - le château familial où sa mère le recevait à déjeuner comme chaque journée d'élection, en compagnie de sa fille Philippine, de son gendre, Benoît et de leurs deux enfants : Xavier et Jean. Vers le début de soirée seulement, il rejoindrait Micropolia. Durant un après-midi, le Premier Ministre redeviendrait fils, père et surtout grand-père !

Initialement prévu à la Lenterne, le discours du Premier Ministre fut délocalisé au siège du NPC sur l'idée de Du Falard. Davantage que celui du Premier Ministre sortant, il serait celui du Premier Opposant. Il s'adressait à ses électeurs, au peuple de droite qui venait de subir une déconvenue et qu'il fallait rassembler aujourd'hui.

Peu après sa prise de fonction comme Secrétaire Général du PLOUC et candidat du Parti aux élections. Le camarade Dagerfield qui depuis toujours se pense immuniser contre la maladie qui ravage le pays décida d'organiser un grand bain de foule sur la grande place Romain VIII à Micropolia  pour ensuite prononcer un petit discours en présence de milliers de personnes.


Après un bain de foule en règle, il s'avança sur la scène malgré l'heure tardive pour prendre la parole.

- " Mes cher camarades !

Bonsoir à tous

Je suis vraiment heureux de votre présence ici ce soir malgré l'heure plus que tardive, je tâcherai de faire court, ne vous inquiétez pas. Je me présente, je suis Elias Dagerfield… Mais je pense que tout le monde sais qui je suis ici, après tout, cela fait déjà longtemps que ma famille contribue à la vie de notre capitale. Mais je ne suis pas ici aujourd'hui en représentant de la micropole, non, aujourd'hui je suis ici en qualité de membre de notre bon parti, le PLOUC !

Alors que les candidatures de nos adversaires de la droite affluent pour les élections de novembre, je remarque avec effroi que notre camp idéologique, la Gauche, n’a toujours pas d'autres partis inscrit aux élections, si on ne prend pas en compte nos camarades de Força Mezenas. Mais alors me direz vous, il faut juste attendre Monsieur Dagerfield, les candidatures arriveront plus tard. Eh bien, force est de constater que je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de candidats aux législatives, et pourquoi cela ?"

L'homme marqua une pause pour prendre une bouteille d’eau, après en avoir bu un peu, il reprit la parole.

“ Pourquoi cela ? Car notre monarchie ne va pas bien, désillusions, défaites, fausses promesses, ambitions déçues, corruption, oui parfaitement corruption ! Mais aussi manque d'intérêt, les cadres de notre pays ont besoin d’un bon coup de pied pour les remettre en route, faute de quoi, nous disparaitrons dans un recoin de la grande Histoire.

Si je suis ici aujourd'hui, c’est justement pour faire changer les choses, pour rendre à notre Parti son importance, mais aussi son rang. Nous méritons de détenir entre nos mains le destin de notre belle Francovie, voila pourquoi aujourd'hui , en connaissance de l’énorme travail qui m’attendra, je vous annonce solennellement que je serai bien le candidat pour le PLOUC aux élections, avec pour but de devenir le prochain Premier Ministre ! Camarades ! Le Palais de la Lenterne sera pour nous !

Je vous remercie pour votre patience. Bonne nuit à vous ! "

À la fin du discours, Dagerfield salua la foule avant de descendre difficilement les marches de la scène a cause de la fatigue, il s’approcha des gens présents pour un second bain de foule, quelques photos malgré l’heure tardive, l’homme distribua quelques boites de chocolats avant de repartir sous les applaudissements .

Suite à l’annonce de sa candidature prochaine pour les élections législatives, Georges Waters participa en collaboration avec les journaux locaux de la capitale à une interview en direct au sein de l’Académie Royale Paul II. Pas de long discours, simplement un point de rencontre entre les journalistes et l’ancien Premier Ministre Delfroussien.

Vers 17h, l’émission en direct commença sur un plateau mit en place spécialement pour l’occasion dans un des halls de l’Académie. La journaliste Juliana Norther, déjà sur son siège, Georges Waters approcha pour lui serrer la main avant de prendre place. L’interview commença alors.


Journaliste : Bonjour, Monsieur Waters. Merci d’avoir répondu à notre invitation. Vous êtes un ancien de la politique francovar du siècles dernier, pourtant vous êtes assez peu connu a cause de votre disparition politique de quelques mois. Pouvez-vous présentez à nos lecteurs?

Georges Waters : Bonjour Madame Norther. Je vous remercie de me recevoir sur votre plateau. Je suis Georges Waters. Comme vous l’avez dit, personne ne me connaît beaucoup sauf vaguement car je fus doublement Premier ministre de Francovie sous le règne du Roi Paul Ier puis du Roi Paul II, et pour cause je suis du genre discret, à vrai dire ce n’est pas vraiment qui je suis qui compte, mais pourquoi je suis ici.

Je suis ici pour notre pays. Je fus un homme de devoir. J’ai toujours supporter nos Rois, notre politique, mais aussi et surtout le chemin que prit notre Parti Delfrous. Mais depuis nos dernières défaites, je dois dire que je me suis retrouvé déçu. Déçu par nos candidats, mais aussi et surtout pour leurs performances. Si je suis ici aujourd'hui, c’est bien pour notre Parti. Ma vie ne vous intéresse pas, je ne suis pas ici pour étaler mon palmarès, mais pour défendre notre pays !

Journaliste : Vous vous dites “déçu” par les différents candidats qui se sont succédés à la candidature Delfroussienne, que leur reprochez vous et que comptez vous faire pour “rehausser” le niveau ?

Georges Waters : Je leur reproche d’avoir fait passer leurs ambitions avant le bien de notre Parti, Madame Norther. Les derniers résultats de notre Parti aux différents élections le montre bien. Le score Milous fut une véritable défaite pour nos idées mais aussi pour notre parti. Quel exemple donnons nous à notre jeunesse ?

Comment donner envie aux jeunes de nous suivre avec un pareil héritage ? Non. Nous devons relever notre Parti. Ce que je propose, c’est avant tout l'ouverture de notre cercle politique aux plus jeunes de nos membres. Nous devons avancer main dans la main, pour relever notre Parti. Toutes nos forces disponibles seront utiles.

La fin du regroupement politique pour une ouverture plus large des pouvoirs et des opinions au sein de notre pays, voilà pourquoi je milite. Pour montrer à tous nos citoyens que la carrière comme le nom de famille ne fait pas tout, pour démontrer que nos anciens politiciens, malgré leurs bonnes positions, ne déciderons pas une fois de plus qui nous représentera. Il suffit, les jeux d'intérêt prendront fin, pour notre Pays !

Journaliste : Choisi comme Premier Ministre, qui choisirez vous pour composer votre gouvernement ?

Georges Waters : C’est en ce sens que je parle de la fin des jeux d’influence, Madame Norther. Si je suis désigné par notre Parti, mon gouvernement sera composé du second et du troisième parti qui sera derrière le Parti Delfrous aux élections, si cela arrive j’en fais le serment peu importe la couleur politique, je tendrai une main amicale à nos collègues.

Journaliste : Bien. Parlons maintenant de politique. Que serait la Francovie de demain avec vous et votre frère aux responsabilités ? Très brièvement.

Georges Waters : Très brièvement, La Francovie de demain sera une monarchie à l’écoute de nos citoyens, une monarchie présente pour les gens dans le besoin, mais aussi ouverte au progrès, le conservatisme nous ancre dans une idéologie décrépite du passé qui ne devrait appartenir qu'à nos livres histoires, notre vision du monde et de notre société évoluera pour plus de liberté, mais aussi encore et toujours pour poursuivre sur le chemin du progrès, la Francovie de demain sera le bastion mondial de la modernité , afin que pour toujours nous puissions être un modèle pour l’ensemble des nations de notre micromonde.

Journaliste : Monsieur Waters, que pensez vous de ces derniers mois, notamment la période de gouvernement de votre parti avec une majorité plutôt confortable sous Snow ? Quels sont, selon vous, les points négatifs et les points positifs ?

Georges Waters : Je vous arrête de suite, je ne suis pas ici pour faire le bilan du Premier Ministre Snow. Non. Les Francovars ont décidé de lui confier notre pays, et je respecte cela comme tout bon adversaire. Maintenant, s’il a fait des erreurs, ou des mauvaises politiques, je vous dirai, oui, très certainement. Mais ce n’est pas à moi de dresser le bilan politique de mon collègue.

Journaliste : Réponse radicale. Je crois que les francovars ont compris le message. Et si votre Parti gagne la primature, que feriez vous à la tête de la Monarchie de Francovie sur le plan international ?

Georges Waters : Et bien, je serai plutôt pour la fin des conflits bien évidemment. Mais aussi pour l’aide de nos pays amis à travers le monde, l’intervention pacifique par exemple est un parfait exemple de l’utilité de notre pays. Nous devons poursuivre dans les pas de Romain VIII. Un pays fort avec une diplomatie de fer !

Journaliste : Je vous remercie M. Waters. Vous êtes donc candidat aux élections législatives avec cette idée de relever le Pays en mettant autour de la table les jeunes comme les moins jeunes. Les discriminations en fonction de l’âge et la position n’ont que très peu d'intérêt pour vous, au contraire vous estimez qu’elles nuisent plus qu’autre chose à la Monarchie. Vous avancez l’idée d’une Francovie présente pour ses citoyens et souhaitez continuer la politique diplomatique de ces dernières années, en revoyant cependant l’approche conflictuelle.
Un mot pour la fin ?

Georges Waters : Et bien pour conclure, je dirai, gardons espoirs en nos convictions. Même si je ne suis pas le prochain Premier Ministre, je ferai tout mon possible pour venir en aide. Au delà des jeux d'intérêt, c’est notre avenir qui est en jeu. Et je le défendrai toujours, aussi longtemps que Dieu me permettra de vivre. Soyez assurer de mon plein et entier support. Ensemble, citoyens, nous releverons notre bon pays, pour qu’enfin, nous puissions prendre les rennes de notre continent.

Je vous remercie. Vive la Francovie ! Vive le Parti Delfrous !

Journaliste : Bien, je vous remercie encore une fois Monsieur Waters d’avoir accepté notre invitation. J’espère que les francovars qui nous ont suivis ce soir ont pu être éclairé quant à votre personne et à votre projet. L’interview est quant à elle consultable en replay sur le site de l’Académie et de notre journal. Vous retrouvez, après une courte page de pub, la météo de Fred Garby. Bonne soirée à tous.

A la fin de l’interview, Georges Waters quitta son siège pour faire une tournée du public. Il serra quelques mains avant d’offrir comme à son habitude des pins aux enfants présents. Après une tournée de photos souvenirs, il salua une dernière fois la foule avant de quitter le plateau et l’Académie.

Suite a l'annonce de candidature d'Elias Dagerfield avec le PLOUC, On commença à coller de nombreuses affiches dans les grandes villes francovares.

Depuis l'annonce de sa candidature, Émile Bogendorfer a fait une campagne de terrain, allant directement au contact des Francovars. Nous retrouvons le candidat du PTF alors qu'il arpente les rues d'une petite ville de Picabie. Il est accompagné par un journaliste qui fait un reportage sur lui.


Émile Bogendorfer : Vous savez, j'aurais pu faire une campagne tranquille, à Micropolia, mais j'ai décidé de rencontrer les Francovars et ici, en Picabie, comme dans le reste du pays, je me sens chez moi. (s'adressant à un passant) Eh, bonjour monsieur, comment allez-vous ? N'oubliez pas de voter PTF, demain !

L'homme : Retourne chez toi, Mézénien !

Émile Bogendorfer (se retourne vers le journaliste) : Ahah, l'humour de ces Picabiens ! Vous voyez, c'est cette Francovie que j'aime, la Francovie des régions, la Francovie provinciale, cette Francovie qui a tellement souffert et qui a été négligée par les technocrates de la capitale !


Nous continuons de suivre Monsieur Bogendorfer qui va à la rencontre de ses électeurs...

Hubert de Montignac s'était mis en campagne. Il l'avait décidé sobre mais percutante ainsi que le contraignait l'épidémie qui ravageait le pays. Un meeting fut organisé à Saint-Auteuil. Le Premier Ministre tirant les leçons de ses précédents échecs électoraux entendait cultiver son ancrage local.

Monsieur le Maire du Palais,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs
Et si vous le permettez chers amis,

Il m'est un plaisir d'être parmi vous ce soir. Votre présence est le signe de la vitalité de nos idées. Elle est le fruit de notre première victoire : notre réussite à faire convoquer des élections libres et démocratiques !

applaudissements

Nous étions convaincus qu'elles étaient le meilleur moyen de dynamiser notre pays. Nous avons eu raison : les interactions sociales sont en hausse dans tous le pays !

applaudissements

Ce soir, je ne ferai pas le jeu des diviseurs et des artisans de peur qui à l'mage du PLOUC et de son candidat, Monsieur... rappelez moi son nom, Elias Dagerfield, accuse les partis et nos institutions des maux dont souffre notre société. Bien au contraire, elles sont aujourd'hui le garant de sa survie. Le populisme du PLOUC est un attentisme coupable. Il ne sert à rien, ne mène à rien. Je veux répondre ce soir au thuriféraire de l'étatisme, du socialisme, du communisme, du collectivisme, faux prophètes des lendemains qui chantent... et qui déchantent : ne demandez pas à l'Etat ce qu'il peut faire pour vous ! Demandez vous ce que vous pouvez faire pour lui !

applaudissements

Après son meeting Hubert s'autorisa un bain de foule : embrassant les enfants et leurs mamans, saluant les pères. La population de Saint Auteuil lui avait réservé un accueil chaleureux.


Un journaliste l'interrogea sur l'irruption de son rival mézénien sur la scène politique. Hubert répondit laconiquement : j'ai appris comme vous hier soir que le millionnaire Bogendorfer était socialiste !

A un autre qui pointait le risque d'alliance : PLOUC - PTF - FM - Delfrous, Hubert répondit crânement : Nous sommes condamner à la première place ! J'ai autour de moi des gens talentueux ! Nous la gagnerons !

Robert de Herstal était aux côtés de Montignac pour ce meeting et ce bain de foule à Saint-Auteuil. Le Maire du Palais a participé dans l'ombre à la construction du clan de Saint-Auteuil et voulait œuvré à son dynamisme. La population l'appréciait pour ça et, en plus du conservatisme de la région, elle appréciait à travers lui le parti qu'il avait rejoint, le NPC.

Montignac était donc le cheval sur qui le clan avait misé. Du reste, le Grand-duc avait assuré de son soutien le candidat, mais de manière confidentiel, par téléphone, pour garder une certaine neutralité d'apparence en tant que chef de clan.