(XXIIe législature) Conseil des ministres
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(XXIIe législature) Conseil des ministres
Hubert de Montignac Lun 1 Avr - 11:31
Dans les heures qui suivirent l'investiture du gouvernement Herstal I, le roi avait convoqué un conseil des ministres extraordinaires au Palais des Louvrières. C'était une première sous la IIIe monarchie. Othon XVI annonçait la couleur, il serait un roi d'action, le Premier ministre assigné au rang de premier collaborateur. A cet égard, la nomination de Herstal à la place qui revenait à Montignac était hautement symbolique.
Il se disait dans les milieux autorisés que ce dernier n'avait pas souhaité ce endossé le rôle de grand commis royal, préférant resté président du groupe majoritaire tout en gardant la haute main sur l'intérieur. A moins que cela ne fut encore une énième trahison qui avait conduit les caciques conservateurs à se préserver l'autoritarisme du comte.
Le roi s'était d'abord entretenu au cours d'un petit déjeuner de travail avec son Premier ministre. Puis le couple exécutif avait rejoint le Salon de Goubin où se déroulerait le conseil. Les ministres avaient pris place autour de la table. Le Roi et le Premier Ministre se faisait face, les membres du gouvernement prenait rang selon l'ordre protocolaire : à la droite et à la gauche du roi, le ministre de l'Intérieur et le ministre du développement, à la droite et à la gauche du premier ministre le ministre de l'économie et le ministre de la Culture. L'huissier annonça : "Sa Majesté !".
Les membres du gouvernement se levèrent. Le roi salua avec déférence le Père Uberdalle, son ancien professeur qui devenait ministre du développement où il pourrait déployer toute sa charité étheriste au service de la santé et de l'éducation des jeunes. Il plaisanta avec le ministre de l'économie, Aldric Pétrus, son vassal puis fit mine de s'intéresser à l'anecdote du général Le François, son ancien frère d'armes. Enfin, il écouta distraitement son ministre de la culture, Valéry de Luigny réclamer des fonds supplémentaires pour soutenir la création artistique. Arrivé à Hubert de Montignac qui siégeait à sa droite. Les photographes qui avaient été à saisir les instants de ce premier conseil firent crépiter leurs appareils. Le salut était cordiale mais sans chaleur.
Le Roi prit place. Le silence se fit immédiatement. Puis il ouvrit le premier conseil des ministres de son règne. Stricto-censu, Othon aurait pu se passer de cette réunion. La Constitution lui donnait le droit de diriger seul la diplomatie. La Constitution francovar donnait néanmoins lieu a un subtil jeu d'équilibre des pouvoirs. Il aurait été impensable de ne pas consulter le gouvernement ayant reçu mandat de l'Assemblée nationale, capable de lui retirer cette prérogative. Il n'était guère inquiet, car en diplomatie la parole royale faisait autorité.
Il se disait dans les milieux autorisés que ce dernier n'avait pas souhaité ce endossé le rôle de grand commis royal, préférant resté président du groupe majoritaire tout en gardant la haute main sur l'intérieur. A moins que cela ne fut encore une énième trahison qui avait conduit les caciques conservateurs à se préserver l'autoritarisme du comte.
Le roi s'était d'abord entretenu au cours d'un petit déjeuner de travail avec son Premier ministre. Puis le couple exécutif avait rejoint le Salon de Goubin où se déroulerait le conseil. Les ministres avaient pris place autour de la table. Le Roi et le Premier Ministre se faisait face, les membres du gouvernement prenait rang selon l'ordre protocolaire : à la droite et à la gauche du roi, le ministre de l'Intérieur et le ministre du développement, à la droite et à la gauche du premier ministre le ministre de l'économie et le ministre de la Culture. L'huissier annonça : "Sa Majesté !".
Les membres du gouvernement se levèrent. Le roi salua avec déférence le Père Uberdalle, son ancien professeur qui devenait ministre du développement où il pourrait déployer toute sa charité étheriste au service de la santé et de l'éducation des jeunes. Il plaisanta avec le ministre de l'économie, Aldric Pétrus, son vassal puis fit mine de s'intéresser à l'anecdote du général Le François, son ancien frère d'armes. Enfin, il écouta distraitement son ministre de la culture, Valéry de Luigny réclamer des fonds supplémentaires pour soutenir la création artistique. Arrivé à Hubert de Montignac qui siégeait à sa droite. Les photographes qui avaient été à saisir les instants de ce premier conseil firent crépiter leurs appareils. Le salut était cordiale mais sans chaleur.
Le Roi prit place. Le silence se fit immédiatement. Puis il ouvrit le premier conseil des ministres de son règne. Stricto-censu, Othon aurait pu se passer de cette réunion. La Constitution lui donnait le droit de diriger seul la diplomatie. La Constitution francovar donnait néanmoins lieu a un subtil jeu d'équilibre des pouvoirs. Il aurait été impensable de ne pas consulter le gouvernement ayant reçu mandat de l'Assemblée nationale, capable de lui retirer cette prérogative. Il n'était guère inquiet, car en diplomatie la parole royale faisait autorité.
Hubert de Montignac- Messages : 1304
Date d'inscription : 19/04/2019
Re: (XXIIe législature) Conseil des ministres
Hubert de Montignac Lun 1 Avr - 18:31
- Messieurs,
Je vous retrouve avec plaisir pour ce premier conseil des ministres de mon règne et la législature. Le Premier ministre et moi-même avons choisi d'avancer sur dossier mis à mal par la flémingite et qui nous préoccupe tous : mettre fin à l'isolement de la Francovie. Dans les prochains jours je signerai des nominations afin de renouveler le corps diplomatique. Je souhaite que nous rétablissons les relations avec la République de Véran notre petite soeur. Pour la suite, avec quels états selon vous devons-nous entamer des relations diplomatiques ?
Le duc de Luigny, ministre de la Culture, prit la parole :
- Je pense qu'il faut d'abord rompre notre isolement régionale et renouer des relations avec Prya et le Bangana.
Le duc de Septaine l'appuya :
- Tout à fait nos entreprises ont besoin de débouchés, vers des nations narrativistes.
Le général Le François surrenchit.
- Exactement. Pour renforcer notre hard power, nous ne pouvons pas faire l'impasse sur le Bangana et laisser la royauté aux bons vouloirs des Nations septentrionales qui s'en sont fait un protectorat. Bombasha est dans notre aire d'influence et doit le rester ! Pas plus que nous ne devons nous détourner de Prya qui, grâce à ses possessions fantispaises, est la puissance dominante des détroits
- Nous laisserions de côté les Etats fédérés de Mézénas et l'Union transocéane mon Général ? fit le Roi
- Votre Majesté, pour le premier c'est un état qui n'a rien perdu de sa rivalité, pour le second un état qui a choisi l'isolationnisme. Je propose que nous évitions d'être pro-actif afin de ne pas nous placer en situation de demandeur, sans fermer la porte à d'éventuels relations naturellement.
- Fort bien, nous nous entendons donc pour envoyer dans un premier temps des ambassades, en Véran, à Prya et en Bangana. Abordons désormais la question de notre maintien ou non dans l'ONA.
Je vous retrouve avec plaisir pour ce premier conseil des ministres de mon règne et la législature. Le Premier ministre et moi-même avons choisi d'avancer sur dossier mis à mal par la flémingite et qui nous préoccupe tous : mettre fin à l'isolement de la Francovie. Dans les prochains jours je signerai des nominations afin de renouveler le corps diplomatique. Je souhaite que nous rétablissons les relations avec la République de Véran notre petite soeur. Pour la suite, avec quels états selon vous devons-nous entamer des relations diplomatiques ?
Le duc de Luigny, ministre de la Culture, prit la parole :
- Je pense qu'il faut d'abord rompre notre isolement régionale et renouer des relations avec Prya et le Bangana.
Le duc de Septaine l'appuya :
- Tout à fait nos entreprises ont besoin de débouchés, vers des nations narrativistes.
Le général Le François surrenchit.
- Exactement. Pour renforcer notre hard power, nous ne pouvons pas faire l'impasse sur le Bangana et laisser la royauté aux bons vouloirs des Nations septentrionales qui s'en sont fait un protectorat. Bombasha est dans notre aire d'influence et doit le rester ! Pas plus que nous ne devons nous détourner de Prya qui, grâce à ses possessions fantispaises, est la puissance dominante des détroits
- Nous laisserions de côté les Etats fédérés de Mézénas et l'Union transocéane mon Général ? fit le Roi
- Votre Majesté, pour le premier c'est un état qui n'a rien perdu de sa rivalité, pour le second un état qui a choisi l'isolationnisme. Je propose que nous évitions d'être pro-actif afin de ne pas nous placer en situation de demandeur, sans fermer la porte à d'éventuels relations naturellement.
- Fort bien, nous nous entendons donc pour envoyer dans un premier temps des ambassades, en Véran, à Prya et en Bangana. Abordons désormais la question de notre maintien ou non dans l'ONA.
Hubert de Montignac- Messages : 1304
Date d'inscription : 19/04/2019
Re: (XXIIe législature) Conseil des ministres
Hubert de Montignac Lun 1 Avr - 18:43
La discussion fut en effet assez houleuse. Othon soupira. Le quarantenaire trouvait ses ministres conservateurs - Pétrus, Herstal et Le François en tête - assez butés. En un mot, ils n'aimaient pas l'ONA. Farouchement souverainistes, se considérant comme les gardiens de l'indépendance francovare, il craignait que l'ONA n'empiète sur la politique de la Monarchie. Ils craignaient de voir ressusciter ce monstre bureaucratique qu'était l'organisation.
Le Roi se rappelant qu'il était le chef de la diplomatie et qu'il pouvait compter sur le soutien du chef de la majorité, le comte de Montignac trancha contre l'avis de son Premier ministre qui ne disposait pas de l'assise nécessaire à l'Assemblée pour lui contester sa décision.
- Messieurs, notre maintien dans l'ONA est primordial pour lutter contre la flémingite qui sévit au niveau micromondial et qui pourrait nous toucher de nouveau. Il n'y pas à tergiverser, nous continuerons à y être présent. C'est un marqueur fort de notre diplomatie !
Le Roi soutenu par la majorité de ses ministres : Montignac, Uberdalle, Luigny s'opposait à son chef de gouvernement. Fort heureusement les débats se déroulaient à huis clos. Ainsi la presse politique ne pourrait s'en faire l'écho.
Le Roi se rappelant qu'il était le chef de la diplomatie et qu'il pouvait compter sur le soutien du chef de la majorité, le comte de Montignac trancha contre l'avis de son Premier ministre qui ne disposait pas de l'assise nécessaire à l'Assemblée pour lui contester sa décision.
- Messieurs, notre maintien dans l'ONA est primordial pour lutter contre la flémingite qui sévit au niveau micromondial et qui pourrait nous toucher de nouveau. Il n'y pas à tergiverser, nous continuerons à y être présent. C'est un marqueur fort de notre diplomatie !
Le Roi soutenu par la majorité de ses ministres : Montignac, Uberdalle, Luigny s'opposait à son chef de gouvernement. Fort heureusement les débats se déroulaient à huis clos. Ainsi la presse politique ne pourrait s'en faire l'écho.
Hubert de Montignac- Messages : 1304
Date d'inscription : 19/04/2019
Re: (XXIIe législature) Conseil des ministres
Hubert de Montignac Lun 1 Avr - 18:59
Hubert de Montignac sortait du premier conseil des ministres. A la sortie du Palais des Louvrières, il fut assailli par les journalistes.
- Comment s'est passé ce premier conseil des ministres, Monsieur le Ministre ?
- Je dirais que les discussions furent fructueuses. L'équipe gouvernementale resserré autour de Sa Majesté est mobilisée pour redonner à la Francovie sa grandeur.
- N'êtes-vous pas déçu de n'avoir pas obtenu la primature ?
salope, pensa-t-il puis il répondit
- Ecoutez, j'ai dirigé trois fois le gouvernement de la Francovie. Je crois qu'il vient un temps où il faut savoir passer la main. Sa Majesté m'a jugé plus utile à l'intérêt général à la présidence du groupe majorité à l'Assemblée nationale et au ministère de l'Intérieur. J'en suis très heureux. J'hérite d'un beau ministère, en outre ma place dans le dispositif gouvernemental me permet de continuer à me consacrer au développement du clan de Mézénas et à ma famille !... Bonne journée à vous !
C'est sous les cris de "Monsieur le Ministre ! Monsieur le Ministre" que Montignac rejoignit sa voiture pour retourner à son Hôtel de la place Belle-Vache.
- Comment s'est passé ce premier conseil des ministres, Monsieur le Ministre ?
- Je dirais que les discussions furent fructueuses. L'équipe gouvernementale resserré autour de Sa Majesté est mobilisée pour redonner à la Francovie sa grandeur.
- N'êtes-vous pas déçu de n'avoir pas obtenu la primature ?
salope, pensa-t-il puis il répondit
- Ecoutez, j'ai dirigé trois fois le gouvernement de la Francovie. Je crois qu'il vient un temps où il faut savoir passer la main. Sa Majesté m'a jugé plus utile à l'intérêt général à la présidence du groupe majorité à l'Assemblée nationale et au ministère de l'Intérieur. J'en suis très heureux. J'hérite d'un beau ministère, en outre ma place dans le dispositif gouvernemental me permet de continuer à me consacrer au développement du clan de Mézénas et à ma famille !... Bonne journée à vous !
C'est sous les cris de "Monsieur le Ministre ! Monsieur le Ministre" que Montignac rejoignit sa voiture pour retourner à son Hôtel de la place Belle-Vache.
Hubert de Montignac- Messages : 1304
Date d'inscription : 19/04/2019
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