Hopital Othon Degoulin

L’hôpital Othon Degoulin du nom du premier roi de Francovie a été construit en 1838.
Il reste aujourd'hui le plus grand hôpital de Micropolia tant par la taille que par le prestige.
Il comportait une aile dit "militaire" ultra sécurisée où était placée généralement les malades qu'il fallait protéger.


C'était le cas d'Archimède Parmentier, le premier gouverneur vivait certainement ses derniers jours.
On ne savait pas trop ce qu'il se passait dans cet hopital où Parmentier maitrisait totalement la communication.
Seules quelques rumeurs parlaient par ci par là de l'état de l'ancien chef de l'Etat.


Parmentier allait d'ailleurs recevoir Tommen Delfrous. L'autocrate lui avait demandé audience.


On fit entrer Tommen qui avait perdu du temps à passer les différents postes de sécurité, on disait que d'autres personnes importantes étaient hospitalisées.
L'autocrate pu entrer et voir Parmentier sur son lit d'hopital.




- "Alors Tommen, que me vaut le plaisir de votre visite ?"

Parmentier appréciait Tommen.
S'il s'était méfié au départ des Delfrous et continuait de le faire d'ailleurs avec Georges où il était le premier à lui faire des coups de pute ( ) il avait appris à connaitre Tommen lors de la fin de la guerre civile ostarienne.
Malgré son jeune age Tommen avait une maturité, un esprit politique très développé, le genre de chose idéal pour un homme d'Etat. 


Il l'avait donc soutenu pour obtenir le Brindas et ne regrettait pas ce geste. 
Tommen était digne de confiance et était clairement un des hommes les plus importants de la monarchie selon Parmentier.


Leur relation avait donc évolué ce qui se démontrait dans leurs discussions mélangeants vouvoiement et tutoiement.


Son arrivée lui fit donc plaisir meme si Parmentier détestait que des personnes le voient sur sa fin.

- "Allons allons, il ne faut pas pleurer.
J'ai eu une vie remplie, je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde.

Je te remercie de tes propositions mais parlons plutot de toi."

Parmentier souhaitait ne pas parler de sa maladie et continuer de parler politique.

- Tu sais que le Roi va me demander qui devra me succéder comme Premier Gouverneur, bien que j'ai quelques doutes sur le fait qu'il suivra mon avis. En tout cas il m'a dit qu'il ne choisirerait soit un élvéote soit un membre de ton clan. Tu ne veux toujours pas être premier gouverneur ?"

Archimède Parmentier :

- "Je comprends. C'est fort dommage mais je l'accepte.
Je dois admettre que Waters m'inquiete aussi. 
Je pensais cependant que cela allait mieux depuis que Georges allait pouvoir s'amuser au Bangana non ?
Il n'a toujours pas renoncé au Brindas ?"

Tommen réfléchi quelques instants avant de répondre calmement

- " Malheureusement non , un loup n'arrête jamais de chasser les moutons, Voilà pourquoi Georges n'arrêtera jamais de vouloir plus , même avec théoriquement la couronne de Francovie sur la tête , son ambition le pousserait a vouloir encore plus ".

Un des Officiers interrogea un médecin.

- " Il nous faut votre rapport sur la situation du gouverneur pour le haut commandement monsieur …"

Le médecin ne pu qu'amener l'officier directement dans la chambre de Parmentier.
Le Premier Gouverneur semblait dormir mais son visage était livide.
Le médecin précisa :

- "Le gouverneur nous a quitté."

L'officier ferma les yeux de Parmentier avant de s'incliner, il rajouta.

- " Prévenez, la famille, le Premier ministre, la Presse, il faut que la nation sache cette douloureuse perte ...

Le medecin fit ce que le policier lui dit et prevint d'abord la famille en premier

Quelques heures après la mort du gouverneur, un détachement de la Police revêtue d'uniformes traditionnels fut déplacer à l'hôpital pour constituer la dernière garde funèbre du gouverneur en attendant les instructions de la Famille.

Dans la soirée, le corps fut transféré dans un cercueil de verre, vers un jet qui le conduisit en Picabanie ...

Émile reposa la compote de pommes fadasse qu'on lui avait servie en dessert et qui venait clôturer un déjeuner guère appétissant : salade de tomates sans goût, tranche de jambon immonde et haricots verts bouillis. En début de matinée, il était sorti du coma dans lequel il avait sombré après son agression et il se remettait de ses blesssures. Chose curieuse, il se sentait bien et pas dans les vapes comme on pouvait l'être après une opération si longue et un coma. Le chirurgien qui l'avait opéré était venu le voir après son réveil et il était surpris de voir son patient se remettre aussi vite, mais il mettait ça sur le compte d'une constitution robuste.

Florian, son assistant qui venait le visiter en ce début d'après-midi, lui demanda s'il ne voulait pas qu'il aille lui chercher un sanglier, une question que Bogendorfer prit avec humour.


Émile Bogendorfer : Évite de me faire rire, tous mes fils vont sauter !

Florian : Vous avez bien récupéré, apparemment.

Émile Bogendorfer : Oui, il semblerait que je sois plus vigoureux que je ne le pensais. Dis-moi, a-t-on un début de piste sur les personnes qui ont voulu me tuer ? Les MEUFS ont déclaré qu'ils n'avaient rien à voir là-dedans, peut-on les croire ?

Florian : Je pense que oui. Je n'attendais pas grand chose des autorités, donc j'ai mené ma petite enquête discrètement et les indépendantistes sont hors de cause. L'autre hypothèse serait une implication du gouvernement, mais à mon avis ils n'oseraient pas et ce serait assez stupide de leur part après le NON au référendum.

Émile Bogendorfer : Ça se tiendrait, remarque, sachant que Montignac a été nommé Préfet à ma place, moins de 2 heures après qu'on m'ait tiré dessus.

Florian : Et vous ne connaissez pas la suite.

Émile Bogendorfer : Quoi donc, encore ?

Florian : Montignac a pris ses fonctions et dans son discours, il a dit qu'il allait lancer une élection pour élire le Conseil Régional.

Émile Bogendorfer : Et le gouvernement n'a pas réagi ? Mais là, franchement, ça dépasse les bornes ! Et la discussion que j'ai eue avec Europe et notre accord sur l'élection d'une Constituante, on en fait quoi ? Ça ne va pas se passer comme ça ! (il se redresse dans son lit et s'apprête à en sortir) Je vais leur montrer un peu ce qu'il en coûte de... (il s'arrête dans son élan, en proie à une vive douleur).

Florian : Monsieur, vous devriez être prudent, vous avez eu de terribles blessures !

Émile Bogendorfer : Je sais bien, Florian, mes blessures commencent à guérir et me font encore un peu mal mais je suis en pleine forme et tu sais quoi ? J'ai même l'impression d'être en meilleure forme qu'avant ! Je ne sais pas comment ça se fait, mais c'est ainsi. Cela dit, je vais peut-être encore attendre un jour avant de sortir, on ne sait jamais.


Bogendorfer se rallongea dans son lit, c'était beaucoup plus prudent d'y rester encore 24 heures. Et puis, il espérait bien que l'attentat dont il venait d'être la victime lui attirerait encore plus la sympathie des Mézéniens et s'il se remettait trop vite, cela semblerait louche...