Affaire Rayal Picaban contre Bogendorfer et autonomistes mézéniens

Sebastien Hito avait été désigné juge de ce qu'on appelait "l'affaire des autonomistes mézéniens".
Hito avait décidé de renommer l'affaire en Rayal Picaban versus Bogendorfer et autonomistes mézéniens afin de politiser ce conflit et ainsi en profiter en tant que juge désigné par tirage au sort.
Il comptait en effet personnaliser le conflit entre Picaban et Bogendorfer.


Le désormais juge Hito fit une brève déclaration à la presse :



- "Conformément à mes nouvelles attributions de juge je vais faire en sorte de protéger le peuple francovar et de garantir l'effectivité des droits.
Etant donné l'enquete doit se dérouler correctement, je crois qu'il serait préférable de suspendre pour l'instant le processus d'autonomisation pour voir si les autonomistes mézéniens sont derrières ces incidents.
De la meme manière je vais traiter la plainte en diffamation de monsieur Bogendorfer envers le Premier Gouverneur.

Croyez moi quoi qu'il arrive ce ne sera que la vérité qui sortira de ce tribunal. Parole d'Hito !"

Hito ne comptait pas renoncer à se présenter à la législative et voulait faire en sorte que le Code de la Decentralisation du Premier Ministre ne soit pas voté.
En profitant de son poste de juge et en demandant une suspension dans le cadre de l'enquete il pouvait parvenir à enterer le dossier de l'adoption de la loi organique jusqu'aux prochaines législatives. Il avait en effet convaincu les conservateurs de ne pas soutenir le texte.

Le Juge Hito demanda à Maitre Eteint de justifier la procédure des perquisitions et des arrestations.
Hito qui voulait un procès aux conséquences politiques avaient accepté la présence d'un public dans la salle.
En réalité il s'agissait de militant de son parti qui saurait réagir au bon moment pour son bien personnel.


Eteint s'élança :





- "Monsieur le juge, il n'y a pas d'affaire plus simple que cela.

Dans le cadre du processus de sécession de la ville de Mézénas soutenus par nos ennemis de l'etranger notamment le Duc de Pirée ..."

Citer le Duc de Vagne fonctionnait toujours en Francovie.

- "l'Etat francovar a engagé des procédures judiciaires et sécuritaires à l'encontre de terroristes dont il s'agissait d’empêcher leurs actions.
A ce titre il a engagé des perquisitions contre les amis de monsieur Bogendorfer et monsieur Bogendorfer lui même afin de trouver des preuves à charge mais aussi à décharge contre ces suspects au combien dangereux pour notre pays.

Ces perquisitions ont été réalisées dans le respect de la Constitution et des lois en vigueur. Monsieur Bogendorfer n'a pas été arrêté notamment conformément à la protection dont il jouit en tant que Sage."


Hito s'impatienta. Il n'était pas le plus patient dans ces domaines. Eteint avait pour cela simplifié grandement sa plaidoirie.
Le juge le coupa :

- "Et qu'avez vous trouvé dans ces perquisitions ?
- "Des armes mézéniennes, krasslandaises et piréennes !"


Les murmures du public se multiplièrent jusqu'à devenir des véritables cris.
Le juge Hito ne calma pas la salle bien au contraire. 
Il adorait ce moment.
Il reprit la parole peu après :

- "Monsieur Bogendorfer ou Maître du Maurier qu'avez vous à dire pour vous défendre ?"

Ghislaine du Maurier : Tout cela est ridicule, mon client nie catégoriquement que des armes aient pu être trouvées à son domicile et nous pensons qu'elles y ont été placées dans une tentative bien maladroite de l'incriminer ! L'accusation n'a rien contre mon client et elle en est réduite à inventer des preuves !

Hito laissait les deux parties s'échanger des amabilités.
Maitre Eteint intervint :


- "Je n'ai jamais dit que nous avions trouvé de telles armes chez monsieur Bogendorfer.
En effet nous n'avons pas trouvé de munition chez cet ancien complice de l'ère jallaniste (Hito n'intervint toujours pas), puisqu'il a logiquement demandé à ses amis de cacher ces armes pour lui. 

Cela ne nous a pas empeché d'en trouver dans des cachettes de ces autonomistes mézéniens, dit-il avec horreur, dont la plupart reconnaissent l'autorité de monsieur Bogendorfer.
Une coïncidence assurément" se moqua l'avocat. 


La salle était divisée entre ceux défendant un complot contre Emile et ceux trouvant cette coïncidence inquiétante. 
Hito en profita pour demander les pièces à conviction.


Les saisies avaient été organisées dans le pur respect de la procédure.
Rayal avait eu l'envie irrésistible de piéger Bogendorfer dans son domicile mais cela n'aurait pas fonctionné comme l'avait fait remarqué Du Maurier. Il fallait falloir la jouer fin.

Les huissiers firent avancer un stock impressionnant d'arme. 





Il était évident pour les initiés qu'il s'agissait d'armes piréennes, krasslandaises et mézènes, les dernières étant plutôt récentes.
L'explication était assez simple, il s'agissait pour les piréennes des vieux stocks que Pirée avait donné aux propres troupes de résistance francovare lors de la Révolution contre Tarque.
Pour les krasslandaises et mézènes, il s'agissait de celles livrées aux banganais récemment qui se retrouvaient en Francovie par le jeu du marché noir.


Pour la première fois Hito fit avancer de façon intelligente le procès :

- "Il y a des armes d'accord mais cela ne veut pas dire que monsieur Bogendofer est impliqué."
- "Nous avons plusieurs temoins (des suspects arrêtés en réalité) prêt à jurer que monsieur Bogendorfer est un dangereux psychopathe vendu à Kaitan et qu'il est le chef supreme de toute une organisation criminelle aux desseins incompatibles avec la Francovie. Rappelons que monsieur Bogendorfer a déja été condamné par le passé pour la stupide sécession mézénienne du non moins stupide Jean Peyranne et que son talent d'affaire se résume à avoir vendu des armes aux jallanistes qui ont servi à tuer nos familles et nos résistants."

Hito termina :

- "Maitre Du Maurier ?"

L'avocate et Bogendorfer étaient stupéfaits ! Ils ignoraient d'où provenaient ces armes mais il était impossible qu'elles aient été trouvées dans des caches appartenant aux autonomistes ! Ça sentait la manipulation à plein nez ! Mais Du Maurier avait sérieusement travaillé sur cette affaire et elle était prête à mener le combat contre ce qu'elle considérait comme une injustice.


Ghislaine du Maurier : Pour l'instant nous n'avons rien à répondre à ces accusations ridicules mais au cours de ce procès, je démontrerai l'existence d'une ignoble machination ourdie contre mon client et j'apporterai les preuves de son innocence !


L'avocate se rassit, des murmures montèrent du public et quelques personnes lancèrent "Vive Bogendorfer, autonomie tout de suite !" ou bien "Picaban, sale pourri !"

Sebastien Hito :

- "J'ai presque envie de dire que vous n'avez même pas besoin de prouver l'innocence de votre client pour l'instant maitre Du Maurier.
Maitre Eteint, je veux bien admettre que monsieur Bogendorfer a un passé douteux (là encore Hito politisait volontairement le litige) mais aujourd'hui avez vous des éléments concrets reliant ces armes à l'accusé ?
- Parfaitement monsieur le juge. Je voudrai appeler à la barre monsieur Didier Lamandier."

Un homme petit et chauve s'avança dans le couloir séparant les bancs. 
Son air craintif le rendait plutot ridicule.
Il s'assit devant la Cour.
Maitre Eteint l'interrogea.

- "Monsieur Lamandier, vous avez été interrogé par la gendarmerie suite à votre arrestation. Lors de la perquisition dans votre domicile, nous avons trouvé une partie des armes exposées ici, chez vous. Vous aussi êtes accusé pour détention d'arme et cette tentative de sécession de Mézénas mais les autorités se sont mis d'accord avec vous pour vous libérez en échange que vous coopériez avec nous notamment en nous délivrant le nom de vos chefs.
Confirmez vous cela ?
- Je le confirme en effet.
- Vous etes un autonomiste mézénien ?
- Non je suis dans un réseau indépendantiste. 
- Avez vous un lien avec l'accusé ici présent ?
- Je ne suis pas membre des MEUFS, je suis, du moins j'étais, dans un réseau secondaire et secret chargé de préparer l'indépendance mézénienne. Nous collaborions avec les MEUFS, eux devaient préparer l'autonomie et gagner la bataille médiatique, nous nous devions préparer la phase suivante celle de l'indépendance par la voie armée."


Désapprobations des membres du publics. Certains huèrent Bogendorfer.
De nouveau Hito n'intervint pas. Il n'était pas intervenu non plus quand les quelques soutiens de Bogendorfer autorisés à participer au procès s'étaient levés quelques instants auparavant, ces derniers étant d'ailleurs encore sur place. 
Cela participait à la médiatisation du procès.


- Vous participiez donc à un processus d'indépendance ? insista Maitre Eteint.
- Cela s'était la seconde phase. La troisième c'était le rattachement de ce qui est aujourd'hui la région de Mézénas aux Etats Fédérés de Mézénas ainsi que de soutenir l'annexion par Pirée des territoires du Sud de la Francovie."

Les huées se multiplièrent.

- J'ai terriblement honte de ce que j'ai fait, avoua Lamandier.
- Quel était votre rang dans ce réseau ?
- J'étais un soldat, chargé notamment de la gestion des stocks d'où la présence des armes chez moi.
- Vous aviez donc une hiérarchie ?
- Oui la plupart de mes chefs ont été arrêtés durant ces derniers jours lors des perquisitions.
- Qui était le chef suprême de votre réseau ?
- Indéniablement monsieur Bogendorfer, dit Lamandier sans sourciller. 
- Je n'ai pas d'autres questions monsieur le juge."

Le public était en train de s’énerver. Les policiers durent protéger Bogendorfer. Les flash des journalistes crépitèrent.
Le juge Hito prit la parole après que la situation se calma d'elle même :

- "Maitre Du Maurier, vous pouvez interroger le témoin si vous le désirez."

Ghislaine du Maurier : Depuis le début de ce procès, j'ai constaté beaucoup de malentendus, des échanges assez cocasses et il faut bien le dire, un certain nombre d'irrégularités !

Par exemple lorsque j'ai vu ces armes, j'ai d'abord pensé qu'on allait accuser mon client de les avoir recelées chez lui, mais Maitre Éteint a alors déclaré qu'il n'avait jamais dit que les armes avaient été trouvées chez Monsieur Bogendorfer. J'ai dit ensuite que j'allais démontrer l'innocence de mon client, mais le Juge Hito m'a rétorqué que je n'aurais peut-être pas besoin de prouver son innocence ! Soulignons au passage, et chacun l'aura remarqué, que le Juge Hito s'est permis de demander la suspension de la procédure d'autonomisation de Mézénas, comme si cela était de son ressort !

J'ajoute que sauf erreur de ma part, et alors qu'à de nombreuses reprises mon client a été appelé « l'accusé », aucun chef d'accusation ne nous a été pour l'instant présenté.

Donc, je suis sincèrement désolée, mais je n'ai nullement l'intention d'interroger ce témoin, qui a de plus menti du début à la fin de son témoignage ! Pour moi, un procès commence par la présentation du ou des chefs d'accusation. Sans chef d'accusation, il n'y a pas de procès.

Sebastien Hito :

- "Il y a tellement de chose à reprocher à l'accusé (Hito insista sur le terme) que nous perdrons beaucoup trop de temps à les énumérer."

Rire dans une salle au public choisi par Hito rappelons le. 


- "Si vous ne ressentez pas le besoin d'interroger un témoin qui accable votre client, nous pouvons passer au stade suivant.
Monsieur Lamandier vous pouvez disposer à moins que la fille du Président Maurier ne souhaite vous interroger ?"

De nouveau des rires dans la salle. 

"Ok, tu veux jouer ? Alors on va jouer !", songea Maurier tout en se levant de sa chaise.


Ghislaine du Maurier : Monsieur Lamandier, lorsqu'il vous a été demandé qui était le chef de votre réseau, vous avez répondu que c'était Monsieur Bogendorfer, vous avez même précisé « indéniablement ».

Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela ?

Didier Lamandier répondait avec hésitation :

- "Eh bien heu... lors des réunions avec mes compagnons, mes ex-compagnons, le nom d'Emile Bogendorfer était prononcé et je me souviens de l'une de ses interventions à une réunion secrète via une retransmission par internet. Il devait etre sur un ordinateur depuis chez lui et nous donnait des ordres. Il avait du faire cela pour se protéger."

Ghislaine du Maurier : Donc, selon vous, Monsieur Bogendorfer est membre des MEUFS et en plus, il dirige tout le réseau ? C'est ce que vous nous dites ?

Didier Lamandier hésita de nouveau quelques secondes avant de répondre :

- "Je le crois oui. Enfin non j'en suis certain !"

Ghislaine du Maurier : Monsieur Lamendier, je vais vous en apprendre une bien bonne, figurez-vous que Monsieur Bogendorfer n'a jamais été leader d'un réseau indépendantiste ou autonomiste, il n'a même jamais été membre des MEUFS, ce que pourtant vous semblez croire !

Ce sont les MEUFS qui sont venus le voir à cause de sa notoriété, afin qu'il aille négocier avec le gouvernement en leur nom ! Demandez donc à Monsieur Hito, il était présent lorsque Monsieur Bogendorfer l'a dit lors d'une réunion du Conseil des Sages !


L'avocat retourna s'assoir. Aussitôt, ce fut la stupeur dans l'audience après cette révélation ! Hito était au courant et n'avait donc rien dit ? Dès cet instant, son impartialité serait mise en doute et chaque réaction de sa part serait observée de près...

Maitre Eteint se leva d'un coup alors que la salle bondissait sur les rangs :

- "Objection votre honneur ! Ce n'est pas parce que monsieur Bogendorfer a dit qu'il n'était pas membre des MEUFS que c'est la vérité. Bien au contraire je dirai même !"

Hito detestait les objections.

- "Asseyez vous maitre ! Chacun a eu le droit d'interroger le témoin.
Maitre Du Vaurier en avez vous terminé avec ce monsieur Lamachin ?"

Ghislaine du Maurier : Et ça n'est pas parce que Monsieur Lamendier a affirmé qu'il l'était que c'est la vérité ! (se retourne vers l'assistance) Bien au contraire, je dirais même !


Éteint ne le savait pas encore, mais ce « Bien au contraire, je dirais même », il allait l'entendre à de nombreuses reprises au cours du procès !


Ghislaine du Maurier : Je n'ai plus de question pour Monsieur Lamendier, Monsieur le Juge.

Sebastien Hito :

- "Parfait ! Maitre Etiens (Hito se trompait de plus en plus sur les noms ce qui marchait son impatience) avez vous d'autres témoins à nous envoyer ?
- Une dizaine qui comme monsieur Lamandier ...
- (Hito l'interrompant) non non c'est bon le témoignage de monsieur Lamandier jouera pour ceux des autres s'ils sont de même nature c'est inutile à la procédure. Maitre du Machin avez vous de votre coté des témoins pour ce tribunal ?"

Ghislaine du Maurier : Oui, Monsieur le Juge. J'appelle à la barre Monsieur Bernard Taluche.


Un grand maigre se leva puis se présenta devant l'avocate qui l'invita à prendre place.


Ghislaine du Maurier : Monsieur Taluche, pouvez-vous vous présenter ?

Bernard Taluche : Je m'appelle Bernard Taluche, j'ai 44 ans et je suis chauffeur routier. Pis aussi, je suis indépendantiste mézénien et fier de l'être ! (il se lève et brandit le poing) Indépendance, tout de suite !

Ghislaine du Maurier : Calmez-vous, Monsieur Taluche, calmez-vous. Bien, vous dites que vous êtes un indépendantiste. Appartenez-vous au mouvement appelé les MEUFS ?

Bernard Taluche : Oui, M'dame !

Ghislaine du Maurier : Je crois qu'on peut dire que vous faites partie des plus fervents défenseurs de l'indépendance mézénienne, n'est-ce pas ?

Bernard Taluche : Oui, M'dame !

Ghislaine du Maurier : Reconnaissez-vous Monsieur Lamandier qui est venu témoigner ici avant vous ? Est-ce que vous l'avez rencontré lors de réunions secrètes ?

Bernard Taluche : Des réunions secrètes ? (il éclate de rire) Je sais pas si on peut appeler ça des réunions secrètes, ça se passait au Balto, chez Serge, un bar-tabac de Bourg-Mézénas. Tout le monde était au courant pour nos réunions, c'était pas des réunions secrètes ! Et sinon, pour répondre à votre question, M'dame, j'ai jamais vu ce type, ni au Balto ni ailleurs !

Ghislaine du Maurier : Tout à l'heure, l'accusation a présenté des armes, que soi-disant les indépendantistes dissimulaient dans des caches. Avez-vous déjà vu ces armes ?

Bernard Taluche : Jamais ! Non, jamais, pis je vais vous dire, les armes, j'y touche pas, j'aurais bien trop peur de tuer quelqu'un ! Et les camarades indépendantistes, c'est la même chose, on touche pas à ces engins-là !

Ghislaine du Maurier : Très bien, très bien. Dites-moi, Monsieur Taluche, vous connaissez Monsieur Bogendorfer, je suppose. Quels sont vos sentiments à son égard ?

Bernard Taluche : Mes sentiments ? Oh là, qu'est-ce que vous voulez me faire dire, j'ai une réputation, moi, j'aime les femmes !

Ghislaine du Maurier : Non, je veux dire, que pensez-vous de lui ?

Bernard Taluche : Ah, ce que je pense de lui ? Bah, disons que... Si vous voulez, c'est pas que je le déteste, mais bon, s'il prenait feu, disons que j'essaierais de l'éteindre avec de l'essence ! Ahah ! Ahah ! (rire stupide)

Ghislaine du Maurier : Donc vous ne l'aimez pas tellement, c'est ça ?

Bernard Taluche : Bien au contraire, je dirais même ! (rires dans l'assistance) Bah quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? (il reprend) Je l'aime pas tellement mais faut me comprendre, M'dame ! Nous on voulait l'indépendance, on avait déjà commencé à montrer de quoi on était capables, avec les polochons et puis ensuite, il y a eu les traversins ! Quand on a vu que ça ne donnait rien, on était trop énervés et là, on a frappé fort avec la lessive dans les fontaines, histoire que le gouvernement comprenne bien qu'on était des fous et qu'on était prêts à tout ! On a commencé un peu à avoir peur de toute cette violence, cette folie, donc on est allés voir Bogendorfer et on lui a demandé de négocier avec le gouvernement. On s'attendait à ce qu'il négocie l'indépendance, mais pensez-vous ! il nous a trahis et a demandé l'autonomie ! Résultat, bah on a bien été baisés, passez-moi l'expression, M'dame !

Ghislaine du Maurier : Très bien, donc si je vous comprends bien, Monsieur Bogendorfer n'a jamais été membre des MEUFS, il n'a jamais participé à vos réunions et il n'a jamais été le chef suprème de votre mouvement, c'est bien ça ?

Bernard Taluche : C'est tout à fait ça, M'dame !

Ghislaine du Maurier : Parfait, Monsieur Taluche. Le témoin est à vous, Maître Éteint !

Alors que l'accusation était mis en difficulté, l'annonce du Régent de Francovie changea la donne.
Sebastien Hito se leva :

- "Mesdames et Messieurs, le procès est suspendu.
Le Conseil des Sages va devoir se réunir pour élire un nouveau Roi.
Je ne serai donc pas disponible, pas plus d'ailleurs que monsieur Bogendorfer."

Des policiers penetèrent dans le tribunal. 
L'Hotel Saint-Auteuil était évacué progressivement car le Conclave allait s'organiser.
Le juge Hito précisa :

- "Je vous demanderai à tous de sortir. Sauf vous bien entendu monsieur Bogendorfer ..."


"Il aurait pas pu crevé après le vieux !" Hito détestait le Roi.