Sur le perron du Palais Présidentiel

Le Président Bogendorfer accueillit la Chancelière Fédérale avec une bise amicale sous le crépitement des flashs des photographes locaux.


Émile Bogendorfer : Christiane, ravi de vous revoir après toutes ces années !

Christiane Mazard : Émile, c'est également un plaisir de vous retrouver !


Plusieurs années en arrière, Mazard et Bogendorfer avaient milité ensemble au PTF, le Parti Travailliste Francovar. Ils se tournèrent de nouveau vers les journalistes, prirent la pose en se serrant la main, puis rentrèrent finalement à l'intérieur du bâtiment.

L'entretien se déroulerait à l'abri des oreilles indiscrètes...

À la suite du communiqué du Ministre francovar de l'Intérieur, la rencontre entre Bogendorfer et Mazard s'acheva brutalement. Tous les deux apparurent sur le perron du Palais Présidentiel. Les photographes prirent de nouveau des photos et des journalistes tendirent leur micro, à l'affût de la réaction d'une des deux personnalités. Le Président mézénien prit la parole.


Émile Bogendorfer : Madame Mazard effectue depuis trois jours une visite officielle en Francovie et cela l'a conduite à rencontrer le Premier Ministre francovar, Monsieur Hubert de Montignac. Dans le cadre de cette visite officielle, elle a désiré ensuite avoir un entretien informel avec moi, car nous nous connaissons depuis de nombreuses années.

Vous avez tous lu le communiqué de l'adjoint... pardon, du Ministre francovar de l'Intérieur. Contrairement à ce que Monsieur Lionel du Halga déclare, cet entretien ne contrevient absolument pas à l'article 402 du Code de la décentralisation, celui-ci évoquant une ouverture de relations diplomatiques avec des États non-reconnus par la Francovie. Or, j'affirme qu'à aucun moment la Chancelière et moi n'avons discuté de l'ouverture de telles relations, cela n'a jamais été au menu de notre entretien qui, je le répète, a été purement informel.

Bien qu'il me semble n'avoir été à aucun moment dans l'illégalité, j'ai préféré interrompre cette rencontre afin de ne pas mettre la Chancelière Fédérale mézène dans une situation délicate et inconfortable.

Je trouve inquiétant qu'un gouvernement qui se prétend démocratique aille jusqu'à exiger la fin d'une visite officieuse. Ce genre de dérive autoritaire était jusqu'à présent réservé à des régimes dictatoriaux, j'ai beaucoup de mal à croire que cela puisse arriver en Francovie.


Peu après cette déclaration, le Président mézénien fit une bise amicale à la Chancelière mézène. Cette dernière monta ensuite dans la voiture qui allait la conduire jusqu'à l'aéroport de Micropolia...