Questions au gouvernement

(A mettre en Note ou en Annonce)

Un Député Merksiste

Merci, Monsieur le Président.

Mes chers collègues,

Ma question s'adresse au Premier Ministre.

Monsieur le Premier Ministre, vous avez été nommé formateur du gouvernement le 5 juin 2017. Le même jour vous deveniez chef du gouvernement. Dans un discours très éloquant, vous nous avez promis la relance économique, un plan sur l'écologie, la reconstruction.

Dans une violente critique de l'opposition, vous nous annonciez qu'avec vous, nous allions voir ce que nous allions voir!

Deux semaines plus tard, une loi sur la justice. Certes conséquente, il faut l'admettre, mais c'est tout. Nous sommes à 13 jours de la fin du mois et aucune mesure économique n'a été prise. A ce rythme là, le redressement économique ne commencera pas avant Août... Mais c'est la période estivale avec un nouveau gouvernement qui sera en vacances. Donc nous ne devrions pas commencer sérieusement avant septembre-octobre.

C'est problématique. Il y a un véritable décalage entre votre discours, votre action et la réalité économique. Alors ma question: Quand est-ce que vous allez enfin agir dans le domaine de l'économie?

Monsieur le Premier Ministre, il y a urgence!

Alvia Glasuez, cheffe du PTF

Nous sommes consternés par le retard que prend le gouvernement Delfrous dans l'application de son programme politique. Alors que la Francovie a besoin de dynamisme et d'emplois, ce gouvernement se languit. Il y a une épidémie à guérir, des hôpitaux à construire, des écoles à faire fonctionner et des programmes sociaux à mettre en oeuvre ! Ce que nous attendons, c'est qu'ils se mettent au travail ; et vite !

Gilles Audibert (Força Mezenas) : J'ai deux questions et elles sont pour le chef du gouvernement.

Monsieur le Premier Ministre, lors de la discussion sur la loi qui a transféré les pouvoirs diplomatiques du roi à vous-même, vous avez évoqué les relations avec les États Fédérés de Mézénas. Vous vous souvenez sûrement que vous avez déclaré que les relations entre la Francovie et les États Fédérés ne pourront commencer que lorsque (je vous cite) "les États Fédérés auront présenté leurs excuses pour l'avanie commise lors du dernier sommet de la LEM qui fut le nôtre".

Cela ne sera pas une surprise pour vous, il ne fait aucun doute que très prochainement la République de Mézénas voudra ouvrir des relations avec ce voisin, puisque nous sommes liés à eux, pour des raisons historiques. Or, la Constitution mézénienne prévoit que la République ne pourra ouvrir des relations avec des micronations qui ne sont pas reconnues par la Francovie qu'avec l'accord du chef de la diplomatie francovare, c'est-à-dire vous-même.

Ma première question est celle-ci : demanderez-vous des excuses aux États Fédérés avant d'autoriser l'ouverture de relations entre eux et la République de Mézénas ?

Et ma deuxième question est celle-ci : quelle est donc cette avanie dont vous parlez ?

Le Premier Ministre s'avança vers le micro :

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député Audibert,

Le 18 mai dernier l'Assemblée nationale transférait au Premier Ministre les pouvoirs diplomatiques. A ce titre, il me revient au terme de la Constitution mézénienne d'approuver les relations extérieures de la République Francovare de Mézénas avec des pays non-reconnus par la Francovie. Mézénas ayant abrogé le TRM qui nous liait à lui, il me revient donc d'accepter la mise en place de relations bilatérales entre la RFM et les EFM.

Je l'affirme solennellement, notre pays a vocation à nouer des partenariats avec les Etats Fédérés de Mézénas, au nom de notre histoire en commun, et au service de nos intérêts communs. Lorsque les EFM ont fait le choix de l'éviction de la Francovie de la LEM, dans un sommet sur son sol, ils ont infligé à notre pays l'avanie dont j'ai parlé lors de mon discours de politique général.

Je l'affirme tout aussi solennellement, tant que les Etats fédérés n'auront pas présenter d'excuses publique ou réparer ce que nous jugeons être une faute à notre égard par le moyen qu'il lui plaira, je serai opposé à l'instauration de relations bilatérales avec la République Francovare de Mézénas et la Monachie.

Audibert jeta un oeil de côté, les caméras de télévision filmaient l'échange entre le député mézénien et le Premier Ministre. Même si tout le pays ne regardait pas la séance des questions au gouvernement, les médias étaient présents et ils ne manqueraient pas de faire part de leur analyse dans les prochaines éditions de leurs journaux d'information.

Gilles Audibert (Força Mezenas) : Une dernière question, Monsieur le Premier Ministre. Les États Fédérés n'ont pas été les seuls à voter en faveur de l'exclusion de la Francovie lors de ce sommet, l'Union Transocéane a fait de même mais ça n'a pas été une surprise puisque c'est elle qui a demandé ce vote. Mais la Confédération de Scanthénoisie-Helvétia a elle aussi fait ce choix de l'exclusion de notre pays. Or, malgré cela, la Francovie continue de faire des affaires avec la Confédération. Que comptez-vous faire par rapport à cela, Monsieur le Premier Ministre ?

Montignac : Les Etats Fédérés de Mézénas ont non seulement participé à notre exclusion, lors d'un sommet que nous avions organisé, sur notre sol, insultant notre Nation. En outre, par l'abrogation du Traité de reconnaissance qui liait nos deux pays, les Etats Fédérés de Mézénas ont clairement marqué une volonté de rupture, refusant de reconnaître notre caractère de Nation souveraine. Sur le fondement de cette volonté manifeste, de ce mépris affiché à l'endroit de notre Nation, je ne peux accepter qu'un clan de Francovie ouvre des relations bilatérales de quelque nature qu'elles soient avec Kaïtaïn. Je ne m’assiérai pas sur notre honneur national.

Si le gouvernement des Etats Fédérés de Mézénas souhaite entretenir des relations bilatérale avec un de nos clans, il devra rétablir le traité de reconnaissance qu'il a abrogé et présenter ses excuses pour l'affront qu'il nous a infligé. Les conditions sont claires.

Vous me citez la CSH, je peux vous répondre : le traité de reconnaissance n'a pas été abrogé. Malgré notre éviction de la LEM, la CSH est resté un partenaire, culturel notamment. Pour ce qui est de l'Union transocéane notamment, le sujet n'a pas encore été évoqué en Conseil des Ministres.

Vous m'aurez compris M. Audibert : je suis favorable à l'ouverture de relations bilatérales avec les Etats Fédérés de Mézénas, mais sous condition, et j'estime que celles-ci ne sont pas extravagantes.

"Bah voyons, rattrape-toi aux branches !", songea le député.

Gilles Audibert (Força Mezenas) : Monsieur le Premier Ministre, alors si je vous comprends bien, participer à l'exclusion de la Francovie lors d'un sommet qui se déroule sur notre sol, c'est insultant envers notre nation, mais seulement si on a rompu les relations diplomatiques avec notre pays ?

Je crois qu'on a commis une grossière erreur en vous transférant les pouvoirs diplomatiques. Vous venez de dire devant toute la représentation nationale et devant une bonne partie de nos compatriotes, que ça ne vous posait aucun problème que l'on vote l'exclusion de la Francovie d'une organisation politique majeure, à condition qu'on ne rompe pas les relations diplomatiques avec nous.

J'espère que les électeurs s'en souviendront lors des prochaines élections ! Je vous remercie pour vos réponses, elles ont été fort instructives !


Audibert tourna les talons et retourna à sa place, sous les applaudissements des députés Força Mezenas.

Hués des nationalistes envers le député de Força Mézénas qui profitait de son droit de réponse pour dénaturer les propos du Premier Ministre.

"Bouuuh"

Montignac : Monsieur Audibert,

La manière dont vous déformez mes propos est scandaleuse. La rupture a été initiée par les Etats Fédérés de Mézénas, après une manoeuvre humiliante pour notre pays, j'exige des excuses pour mon pays et la remise en vigueur d'un TRM. L'initiative est désormais au gouvernement mézène.

Gilles Audibert : Je ne répondrai même pas, les arguments me manquent face à une telle mauvaise foi.


Les autonomistes se doutaient bien que tant que Montignac serait à la Lenterne, une ouverture des relations diplomatiques entre la République et les États Fédérés ne se ferait pas. Il était inutile de vouloir le faire changer d'avis sur ce point. Mais ça n'était pas grave, il suffisait d'attendre quelques semaines...

Du Falard et Montignac à voix basse :

Du Falard : On dit aux libéraux qu'il n'ont pas de groupe au terme du Réglement Intérieur

Montignac : Laissez tomber du Falard, ils font du bon boulot et puis n'oubliez pas que nous ne sommes pas ennemis mais partenaires dans cette opposition. Espérons qu'il le comprenne un jour... J'ai l'impression que c'est mal parti.

Du Falard : Ils ont tôt fait d'oublier qu'ils étaient au gouvernement, au MEF de surcroît ! Ils brûlent aujourd'hui, ce qu'ils ont adorés hier...

Montignac : Et à la fin on s'fait fister le cul !...

Le merksiste Simon Esculado intervenait pour la première fois à l'Assemblée :

- "Madame la présidente, monsieur le député Antoine de Forlincourt,

Après votre demande, je vous informe que nous publierons rapidement les comptes administratifs du mois de Juin. 
Ceux-ci préciserons les dépenses des ministères ainsi que des entreprises publiques.

Concernant la seconde partie de votre intervention, je vous confirme que le gouvernement souhaite considérablement simplifier notre fiscalité. Nous y travaillons et les arbitrages définitifs n'ont pas encore été rendus. Nous devrons donc en reparler lors de la présentation du budget qui devrait intervenir d'ici une semaine."

Le député Antoine de Forlincourt voulu poser une question.


Antoine de Forlincourt :


Merci, Monsieur le Président,

Ma question s'adresse au Ministre de l'Economie et des Finances...

Jacques Coty :


Le contraire nous aurait étonné, mon cher collègue...

Hillarité

Simon Esculado était très défavorable aux manifestants.
Pour lui il s'agissait d'une révolution de petit bourgeois, loin des ouvriers qu'il défendait :



- "Monsieur le député,

Je suis un amoureux de notre agriculture (c'était faux bien entendu) et je suis le premier défenseur des ouvriers agricoles et des agriculteurs.
Je suis assez étonné de voir ces actions alors que la centrale de production PA fonctionne ainsi depuis des années maintenant.
Certains y verraient des manifestations uniquement à but politique qui auront profiter à certain."

De Forlincourt avait été grand gagnant pour l'instant de l'épisode.

- "Je ne crois pas que la loi que vous avez proposée réglerait le problème bien au contraire. 
Le gouvernement soutient de façon pleine et entière nos agriculteurs, ce qui a été par exemple démontré par une augmentation de la capacité de production des fermes lors de ce mois d'Aout par le consortium des entreprises publiques."

La décision venait en réalité du PDG Mariani.

- "Donc non, le gouvernement ne laissera pas l'agriculture mourir, pour la simple et bonne raison qu'elle ne meurt pas.
Elle change, elle évolue, elle s'améliore aux profits des travailleurs.

Si un débat peut être lancé sur la centrale de production PA, celui-ci doit être dépolitisé et pragmatique.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Je vous remercie."

Il y  a plusieurs mois, le député mézénien Gilles Audibert s'était rendu célèbre en mettant en difficulté le Premier Ministre Montignac lors de la séance des questions au gouvernement. Aujourd'hui Força Mezenas faisait partie de la majorité, mais ça n'était pas pour autant qu'il allait se montrer plus conciliant.

Gilles Audibert (Força Mezenas) : Ma question est pour Madame le Premier Ministre. Madame, votre gouvernement a proposé à nos voisins mézènes l'ouverture de relations diplomatiques et économiques et ces derniers ont accepté. Ils ont rapidement procédé à la ratification des traités signés entre nos deux pays.

Mais de notre côté, ça n'a pas encore été fait. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Ce n'est pas le Premier Ministre mais le Ministre des Affaires Etrangères et de la Défense, Olaf Pascaille, qui avait négocié les traités, qui répondit.
L'homme avait une personnalité très tranchée. Parfois suractif quand un projet lui tenait à coeur, parfois au contraire le "parfait fonctionnaire" reportant tous ses travaux au lendemain.
Après son retour de Kaitan, il avait mis des jours à digérer les différents repas et n'avaient plus fait grand chose au ministère...
Bien entendu, pour lui, la raison était tout autre :





- "Madame la Présidente, camarade Audibert ..."

En pleine campagne électorale, Pascaille qui était le chef des merksistes, relançaient beaucoup le terme "camarade" souhaitant capitaliser sur ce qu'il pensait etre la popularité de la mouvance merksiste dans le pays.

- "Les relations entre la Francovie et Mezenas sont au beau fixe. Je suis parvenu à ramener la paix entre nos deux nations."

On sentait que les élections étaient ce week-end.

- "Le gouvernement mezene a ratifié il y a peu deux traités d'importance avec notre pays. Le traité de reconnaissance mutuelle et le traité commercial.
Je vous annonce que ces deux traités seront proposés au vote dès ce soir. Nous n'avions pas pu le faire à cause de l’embouteillage legislatif au Parlement."

Voila la raison invoquée par le ministre.

- "Cela est corrigé et la promesse que nous avons fait sur ce sujet sera respectée je m'y engage personnellement."

Gilles Audibert (Força Mezenas) : Très bien ! Alors disons que vos excuses sont acceptées !