Expédition militaire avaro-livadienne en Bangana

Les 37 000 soldats avarois avaient franchi la frontière Bangano-Ostarienne au petit matin, proclamant à leur passage leur soutien au roi Octave. La mission du maréchal de Bigeac, secrétaire d'Etat à la Guerre était clair : assuré la place d'Octave Ier sur son trône. La 1ère division d'infanterie, commandée par le général baron de Valleraugue était en avant garde. La 3e division d'infanterie, sous les ordres du général duc de Saint-Sulpice assumait l'arrière garde. Le corps s'était avancé sans grande difficulté, "comme papa dans maman" avait souligné un grognard. Ni les autorités locales, ni les autorités militaires ne s'étaient opposés à cette armée se présentant "comme protectrice de la monarchie et de la stabilité banganaise". La douzaine d'officiers généraux commandant le corps expéditionnaire, tenaient leur troupe, aucune exaction n'était à déplorer par des soldats pourtant éreinté par des jours de marche. Le maréchal de Bigeac commandant en chef du corps était satisfait. Il avait pris langue avec les livadiens, on s'était échangé des officiers de liaison. Il était entendu que ceux-ci assureraient la protection aérienne de la zone occupée. A Bombasha, l'émissaire de l'Empereur, le très célèbre espion Schulmeizter, avait pour mission de s'entretenir avec Octave Ier. Au soir du 16 août, on avait pénétré le territoire Bangana jusqu'à la limite nord réserve des M'Ba, à l'Ouest l'armée livadienne veillait.

Le gouvernement livadien poursuivait son opération de stabilisation du Bangana. Pour le moment, seuls trois pays avaient réagi formellement contre les droits naturels du souverain du pays. Le Krassland et le Skotinos s'étaient rangés du coté des parlementaires tandis que le Gwangua semblait plus intéressé par la défense de son nobliau qui avait été hélas malheureusement bousculé. Préoccupation singulière et déplacée alors que le Bangana semblait sur le point de tomber en guerre civile. Pire encore, le pays quasi-voisin de Livadia avait choqué en transformant en conflit racial et ethnique une opposition avant tout politique. C'était là un jeu dangeureux. Et puis il avait également déçu en se proclamant souverain en Bangana lorsqu'il prétendait y appliquer son droit. Comment pouvait-il prétendre traduire en justice des ressortissants d'un pays étranger ?

Non, l'ami des Banganais était bien le peuple livadien.

Le Corps Expéditionnaire en Bangana sous le commandement de Kolwart était rentré en territoire banganais à l'ouest du territoire des M'Baa. Avec l'allié de circonstance avarois, on controlait désormais l'excroissance banganaise en territoire ostarien.

Sous couvert d'un fort soutien aérien, on sécurisait les villes, y recevant le soutien des potentats locaux et de l'administratin en place. Les Livadiens étaient bien accueillis. Ils représentaient la sécurité, l'ordre, et le soutien au pouvoir légitime.

On pousserait les jours suivants plus en avant. Avant cela, on avait expédié le lieutenant-colonel Rendel, avec le commando Bielnost en direction de Bombasha. A l'atterissage, on avait demandé à rencontrer le roi ou son représentant afin d'agir en liaison avec lui.

Le haut commandement livadien avait adjoint de nouveaux moyens au corps expéditionnaire en Bangana. Deux régiments supplémentaires avaient été expédié et des moyens aériens supplémentaires et plusieurs compagnies de Gardes Livadiennes furent également du voyage. L'ensemble atteindrait donc un peu moins de vingt mille hommes à la nuit tombée.

Les militaires livadiens respectèrent scrupuleusement les ordres impériaux. Ils investirent tout le nord de la province des Deux-Fleuves sans pénétrer dans la ville de Sétissi. Toute cette province tenue par les Livadiens et les Avarois était désormais sûre et donc complètement loyales envers Sa Majesté Octave Ier.

On donna l'ordre de la halte tandis que les discussions diplomatiques débutaient.