Opération Beef Burger

Revanche de celui que l'on avait cantonné au grade de capitaine de frégate - c'est à dire simple lieutenant-colonel -, c'est non sans une fierté certaine que Montignac avait revêtu son uniforme de maréchal de Francovie. Le politique lui avait concédé le choix de son état-major. Il s'était entouré d'officiers compétents qu'il avait connu dans son service. Il avait carte blanche

- Bien messieurs, voici notre plan.

Phase 1 : Libération de Saint-Auteuil et sécurisation des frontières. Il n'y a que quelque éléments d'infanterie. Le François, vous vous en chargez. Notre Groupement d'intervention devrait reprendre sans peine la ville. Placez les gendarmes mobiles et quelques blindés sur nos frontières. Plus rien ne doit sortir de Mézée !

- Bien Monsieur le Maréchal

Le nouveau connétable de Francovie était l'ancien commandant du groupement de gendarmerie de Picabie, où ses résultats contre la lutte aux frontières avaient été admirables.

- Phase 2 : Bombardement des installations militaires mézéniennes- il faut que le renseignement militaire nous édite une carte. Pas la peine d'envoyer la chasse, des lancement drones depuis Fux suffiront. Nairdeau vous êtes au taquet ?

- Oui Monsieur le Maréchal

Officier mal noté, victimisé par sa hiérarchie, mis au placard par la précédente administration Marc Nairdeau était un officier de l'air auquel on avait donné un obscur commandement de l'Espace. Montignac l'avait choisi, faute de mieux. Lui se sentait revivre

- Je voulais vous remercier de me faire confiance, c'est tellement important pour moi.

- C'est bon Nairdeau, ça va on a compris... Phase 3 : Prise de contrôle de Bourg-Mézénas - Pardon Bourmizas. Là, Boulié, c'est à vous de jouer. Je veux que le régiment de para saute sur Bourg-Mézénas et m'établisse une tête de pont.

Vous serez soutenu par le Sud par les Marsouins de l'Amiral de Traceau-Wilhelmheim qui débarqueront pour prendre le contrôle des installations portuaires et convergeront vers vous.

- Bien maréchal répondirent les deux hommes en coeur.

Le désormais général Philippe Boulié était un ancien du service action du renseignement extérieur. Surnommé le Requin par ses contemporains, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne faisait pas dans la dentelle. Quant à l'Amiral, il ne s'agissait de nul autre que l'actuel Grand-duc de Saint-Auteuil, rompu au commandement aussi bien en terre qu'à la mer, excédé que l'on ait pu par la traîtrise s'en prendre à son fief.

- Maréchal puis-je vous demander un faveur. Laquelle Traceau ?

- Être héliporté avec le groupement d'intervention du général Le François pour libérer Saint-Auteuil.

- Négatif. Je vous veux dans notre Marine, frais et dispo !

- A vos ordres Monsieur le Maréchal. Fit dépité mais résigné le jeune homme. L'obéissance coûtait bien souvent.

- Pour ma part, j'établirai l'état-major de campagne à Saint-Auteuil dès qu'on aura reprit la ville. Rompez !




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