Invasion du Bangana

L'Etat-Major et le gouvernement se réunissait car la guerre commençait à avoir des effets.
Il y avait des morts du coté francovar et une potentielle crise avec Pirée. 
Le Roi, le Premier Ministre, le Ministre de la Défense et des affaires étrangères et les Chefs des différents corps d'armée étaient présent.




Blandine Matuchat, la Maréchale cheffe de l'Etat Major annonça :



- "Les piréens nous ont ordonné de ne pas franchir la zone dites des deux-fleuves correspondant à tout l'ouest du Bangana.
Il s'agit d'un ultimatum."



Le Roi de Francovie fit un mouvement de dégoût. Il n'appréciait pas l'attitude peu diplomatique des piréens qui était leur marque de fabrique. Il détestait les ultimatums.


Il analysa la carte du pays. S'il était un piètre diplomate, il était l'ancien chef de l'armée de terre et parvenait donc à comprendre la tactique des armées francovares et l'ensemble des actions militaires.

- "De toute façon il n'y a pas grand chance d'interessant dans cette région et c'est justement là où il y a les plus grands arbres rendant les zones inaccessibles."


Matuchat corrigea :

- "Il y a tout de meme pas moins de 3 bases militaires que nous devons prendre si nous voulons sécuriser le pays !"

Le Roi n'était pas d'accord :

- "De toute façon nous savons que le reste des stocks militaires banganais ont été vendus au marché noir, ce n'est donc pas un grand danger.
- Peut etre mais les bandits et les rebelles resteraient là bas.
- Certes mais chaque chose en son temps. Nous devrions nous contenter de libérer le Bas-Banga, le Kivala Occidental et la Kalesie du Nord qui sont les trois régions les plus importantes."

Matuchat et un certain nombre de militaire n'était pas d'accord.
Si Matuchat était quelqu'un de pragmatique et de constructif, elle l'avait démontré dans la campagne de libération du Kolozistan, elle savait que laisser du temps aux rebelles ne mettrait certes pas en danger la victoire finale de la Francovie mais le nombre de militaire francovar qui périront risque d'etre bien plus nombreux. 
D'autres militaires désaprouvèrent plus pudiquement ce choix.


Le Roi était un meneur d'homme, il comptait bien faire appliquer sa décision. Cependant il était aussi Roi et à ce titre il demanda l'avis des civils présent notamment le ministre élvéote et le Premier Ministre delfroussien. Quoi qu'il arrive il devra obtenir le soutien des Clans pour administrer le pays. 

(Premier Ministre Elvéote s'il te plaît )


Claude de Jeancœur, Premier Ministre du Royaume d'Elvéotie

Il est certain que la stratégie adoptée par le gouvernement Piréen nous est extrêmement défavorable : en posant un ultimatum, que l'on s'efforcera d'accepter afin d'éviter la Guerre, il sera en pleine capacité de nous en poser un autre, et ainsi de suite. C'est du chantage, tout simplement. A l'image de la diplomatie piréenne, peu chaleureuse vis à vis de la Francovie. Pour éviter cela, le Kaiser d'Elvéotie souhaite vous faire part de ce qu'il m'a communiqué, et qui est ceci : mettre en place une zone tampon, qui sera de toute manière respectée par l'armée francovare puisque naturellement matérialisée par les forêts de géants baobabs banganais. Cette zone tampon serait construite en reprenant les frontières des réserves naturelles du Mont Toukassé et des M'Baa. L'avantage de cette zone tampon est que nous pourrons accéder à une part des territoires qui nous a été "confisqué" par l'ultimatum.

Si jamais Pirée venait à déclarer la guerre à la Francovie, nous devrons invoquer le fait que le gouvernement exilé banganais est le seul responsable des conséquences actuelles, c'est à dire de l'immigration illégale de dizaines de banganais en Francovie, la situation catastrophique du pays ainsi que les troubles gouvernementaux. Cela décrédibilisera et le Bangana et Pirée, qui sera vu comme un défenseur de l'anarchie. En tout cas, il faut absolument réduire les fronts d'attaque, car si nous avons plusieurs ennemis lors de l'annexion du Bangana (que Dieu nous en garde¹), il est fortement probable que l'opération se solde sur un échec.



¹ Les Elvéotes sont de grands pratiquants du Christotantisme.

Delfrous fit une remarque.

- " N'oubliez pas que nous intervenons au nom du Bangana , il ne s'agit pas d'une annexion puisque le Bangana a décidé de devenir notre Protectorat, nous sommes uniquement présents pour ramener l'ordre et pour les aider a reconstruire, si nous discréditons les banganais nous perdons toute crédibilité dans notre opération de sécurisation du territoire. "

Spoiler:

Le Roi était d'accord avec le Premier Ministre mais il accepta aussi la proposition de Jeancoeur :

- "Nous ne devons pas lacher le Bangana notamment parce que ce serait lache mais aussi parce que cela nous décribiliserais comme l'a dit le Premier Ministre.
Cependant les zones tampons sont une bonne idée, nous proposerons cela aux piréens quand nous aurons sous controle les autres régions.

Je ne crois pas que les piréens oseraient une guerre, cependant je vais en profiter pour contacter nos amis de la Grande Alliance, si guerre il y a nous la gagnerons facilement."

Les avions de transport de la Ie escadre aérienne de transport et de projection s'étaient relayés toute la journée entre Port-Chiron et Port-Philippe (Baradhnaith) afin d'y acheminé les 50 000 hommes du Ie corps expéditionnaire.

Aussitôt rassemblés, 30 000 reprirent les airs, direction la Francovie. Il s’agissait de la 1ère Division d'Infanterie de Marine, de la 4e Division Blindée Expéditionnaire, et de la 5e Division du Génie Expéditionnaire. Voici les 3 divisions édoranaises qui entreraient en Bangana.

Le premier avion lança se message radio : "Ici avion de transport édoranais. Demandons autorisation d'atterrir et de débarquer les troupes"

Les 2 divisions restantes restaient en alerte à Baradhnaith et sont prête à rejoindre la Francovie en cas de besoin.

Parallèlement, le Porte-avion "MIE Amiral Klaus Störtebeker" et son escorte passait le Détroit de Bighal.

Le Maréchal de l'Air Arthur Weiss, chef de l'État-major de l'Aviation Impériale coordonnerait les troupes édoranais au Bangana depuis l'Octogone francovar.

Sur le terrain, c'est le Général de corps d'armée Jean-Jacques Pelletier, chef du 1e corps expéditionnaire, qui commanderait le détachement.

Weiss était arrivé à l'Octogone et salua les officiers présents puis on entra dans le vif du sujet :

- Messieurs, dames, avez-vous des cartes d'opérations avec la position de vos troupes, des forces ennemis, ... ?

Les officiers saluèrent Weiss. L'apport d'Edoran était une très bonne nouvelle et devrait permettre à l'armée francovare de se reconstruire.
La Maréchale Matuchat prit la parole :

- "Nous avons lancé nos opérations il y a plusieurs jours, un compte rendu est présent ici.

https://francovie.1fr1.net/f159-bangana

Nous nous retrouvons cependant bloqué sur les routes menant à Bombasha, nous ne savons pas combien ils sont mais les rebelles utilisent des techniques qui nous ralentissent et provoquent la mort de nos soldats.

Il nous faudra votre aide pour continuer d'avancer."

L'Etat-Major francovar, en présence des généraux édoranais, s'était réuni après les dernières informations sur le plus haut niveau attendu d'armement banganais :

Blandine Matuchat, Maréchale des armées :

- "Je croyais que les banganais avaient vendu l'ensemble de leur attirail."


Bernard Finand, Général chef de l'Armée de Terre :

- "Non, nous sommes certain qu'ils n'ont plus d'aviation et selon nos informations ils ont vendu une très grande partie de leurs chars et armement lourd mais ils doivent leur rester un certain nombre."
- Combien ?
- Impossible à dire, la seule façon de le savoir est de controler les bases militaire à l'Ouest du Bangana ce qui casserait d'ailleurs tout l'armement des rebelles. Malheureusement cela se trouve en territoire soumis à l'ultimatum piréen.
- Cet ultimatum commence à m’énerver, je crois qu'il va falloir réfléchir à envahir le territoire des deux-fleuves en prévenant bien sur Pirée et si vous etes d'accord bien sur (elle regarda les généraux édoranais). C'est en tout cas ce que le Roi m'a dit hier. Il n'apprécie pas les pertes humaines actuelles."

Qu'allait en penser Edoran ?

Le Premier ministre rajouta seulement une information pour les militaires.

Georges Waters :

- " Je pense en observant les rapports de nos troupes qu'il ne s'agit pas d'armes ayant appartenu directement au Bangana, les armes des rebelles sont plutôt je le pense, d'ancienne armes de la garde royale de Kalésie du Nord, le Roi Joffrey possédé de nombreux bunkers remplis d'armes et de bombe directement fournies par la Delfrous International Co pour faire face à une éventuelle invasion étrangère ou un coup d'État .... "

Blandine Matuchat :

- "Pas faux et le problème c'est que la Kalesie du Nord est l'une des dernières régions dont nous pourrons nous occuper."

Cela complexifiait la guerre pensa la Maréchale. 

Maréchale, je doute de l'intérêt d'envahir les Deux-Fleuves, pour le moment. Je propose que l'on prenne correctement le contrôle de l'ensemble des autres provinces avant de réfléchir à envahir les Deux-Fleuves.

Concernant le matériel des rebelles, il est clair que la guerre n'est si asymétrique que cela... Nos troupes saurons s'adapter.

Le Général Pelletier, par visioconférence, rendit compte de la situation.

Maréchal Weiss, Maréchale Matuchat, les troupes sont positionnées quasiment tout autour de Bombasha et sont prêtes à intervenir seules ou avec un soutien aérien, selon vos ordres. Nos estimation catégorique : Prendre Bombasha et capturer le général Kissé Kivatom'bé assurera le contrôle total du Kivala Occidental, du Bas-Banga et de la quasi totalité du Bokoudo. Nous n'aurions plus qu'à nettoyer la Kalésie du Nord.

Weiss se tourna vers son homologue

Maréchale, je vous suggère de donner l'ordre d'intervenir, de lancer la Bataille de Bombasha.

Le Roi en personne entra dans la salle de commandement de l'Etat-Major, toujours avec le général Pelletier en visioconférence.
Il avait sa tenue militaire d'ancien Général, il salua les présents.



Paul II :

- Maréchale Matuchat, Maréchal Weiss, Général Pelletier,

J'en suis désolé mais j'ai été obligé de demander à une partie de nos unités de se rendre de toute urgence à la frontière avec la sud-syldavie et une partie de la flotte se trouve à l'Est de notre Pays pour éviter tout attaque piréenne.

Le vocabulaire de ce scélérat de Duc ne doit pas remettre en cause nos opérations.
Je pense donc que nous devons enclencher la bataille de Bombasha mais Maréchal Weiss, vos troupes sont désormais en majorité par rapport aux troupes francovares, il est donc légitime que vous preniez la tete de cette bataille. Vous pouvez commencer dès que vous serez pret. 

Plus encore je ne vous cache pas que j'aimerais qu'Edoran se tienne pret, si vous etes toujours favorable à nous aider, en cas d'attaque piréenne pour protéger le front ouest. 
Le Duc n'a pas caché que son ultimatum sur les deux fleuves concernaient désormais l'ensemble du territoire du Bangana et il est hors de question que la Francovie recule, nous avons déja fait trop de concession à De Vagne."

Le Maréchal Weiss salua militairement le Roi de Francovie.

- Votre Majesté, c'est un honneur de vous rencontrer.

Concernant le Bangana, nous lancerons donc très prochainement l'attaque.

Concernant les menaces piréennes, il est évident, et je parle au nom du Feld-Maréchal de Hauteville, que le Saint-Empire vous soutiendra et vous défendra. Je vais demander au Palais Corvin le déploiement en Francovie des 2 dernières divisions du 1er corps expéditionnaire en réserve à Baradhnaith et la mise en alerte du 2e corps expéditionnaire.

Pouvez-vous nous indiquer où souhaitez-vous que l'on déploie les troupes supplémentaire ?

- "Nous remercions le Feld-Maréchal pour son aide ainsi que l'ensemble de votre armée.

Il conviendrait de vous positionner dans les régions ouest de la Francovie.



Notamment dans la région ouest du Comtat-Francovin, comme vous le voyez cette région (avec pour capitale Comtat-francovin et grande ville Nieba à l'Ouest) est séparée par le territoire piréen en bleu. C'est donc très sensible. 
En vous mettant sur ce territoire et sur l'ouest de Picabie il me parait impossible pour les troupes du Duc de passer sur ce front, il lui faudrait à la fois passer vos troupes et celles présentes en Bangana.

Cela nous permettra de renforcer le reste du territoire et notamment le reste de la frontière avec la sud-syldavie."

Bien. Nous déploierons la 2e division d'infanterie parachutiste à Comtat-Francovin et la 3e division d'artillerie de marine à Nieba. Ces deux divisions sont en train d'arriver par plusieurs convois aériens. En cas de besoin, nous déploierons également le 2e corps expéditionnaire le long de la frontière avec la Nouvelle-Syldavie.

Par ailleurs, je vous annonce le début de la Bataille de Bombasha...

Chers amis, Bombasha est tombée ! Une grande partie du Bangana est sous notre contrôle.

Quels sont vos objectifs dorénavant ? Nous avons Bombasha, la façade maritime. Est-ce pertinent de vouloir prendre les territoires restants, excepté les Deux-Fleuves bien sûr ?

Blandine Matuchat :

- "Félicitation à tous pour la libération de la capitale.

Il nous semble necessaire de libérer l'ensemble du territoire y compris les Deux-Fleuves car nous nous devons de mettre fin aux trafics et cela sera impossible sans controler le territoire.

Si l'ONA donne mandat à la coalition, nous pourrons libérer le reste du territoire sans que Pirée puisse intervenir."

Le Kolozistan vient d'annoncer son engagement dans la libération du Bangana. Je propose qu'on attende l'arrivée d'un officier kolozistanais pour poursuivre l'opération et discuter des modalités de celle-ci. En effet, je conçois la nécessité de libérer la totalité du Bangana, y comprit les Deux-Fleuves, cependant, cela implique de changer complètement les termes de l'engagement de la Grande Alliance, car cela signifierait probablement d'entrer en guerre contre Pirée.

Ne pouvons nous pas réfléchir à une sorte de partage de la province des Deux-Fleuves entre la Francovie et Pirée ?

En attendant, nous avons repérer un village désert à l'entrée de la baie de Largeville, Cap Oupakap. Nous allons y installer deux régiments de génie qui y construiront la base édoranaise qui convenu.

Ekaterina Timochenko, la Première Ministre du Kolozistan, était arrivée en Francovie, après le Conseil de Guerre organisé par le Roi Alexandre Ier. Le Kolozistan allait s'engager dans cette guerre, officiellement pour aider ses alliés de la Grande Alliance.
En coulisses, on s'imaginait déjà se partager le Bangana avec Edoran et la Francovie...

- Bonjour Messieurs. Notre Roi a décidé de vous aider dans la guerre au Bangana. Seulement, nous ne souhaitons pas pour le moment, procéder à des envois de troupe au sol. Néanmoins, nous sommes prêts à des attaques aériennes ainsi que d'amener notre porte-avions qui pourra également servir au ravitaillement des avions Edoranais et Francovars.

Pouvez-vous m'en dire plus sur la situation sur place, et également concernant le Détroit de Bighal, où notre porte-avion sera stationné. Quid des eaux territoriales à cet endroit ? Doit-on prévenir les Etats Fédérés de Mézenas de notre passage ?

Comme son supérieur Hauteville, le Maréchal de l'Air Arthur Weiss était fort sensible à la beauté slave des kolozistanaise et
en particulier celle de la Première Ministre. Il se permit de présenter la situation.

Mes hommages Excellence, bienvenue en Francovie. Je suis le Maréchal Weiss, je coordonne les troupes édoranaises. Je vous remercie pour votre participation à ces opérations.
La situation est la suivante :
Depuis presque deux semaines, nous menons une campagne d'ampleur au Bangana, sur l'ensemble du territoire à l'exception de la province des Deux-Fleuves en raison des menaces pireennes si nous y entrons. Pour l'heure nous contrôlons le Kivala-Occidental, le Bas-Banga et la majeure partie du Bokoudo. Mais surtout, la Capitale, Bombasha est tombé entre nos mains. Cette campagne est plus difficile que prévue. En effet, les rebelles banganais ont conservé beaucoup d'armes lourdes et nous soupçonnont des pays hostile et la Grande Alliance, comme le Krassland, de fournir des armes aux insurgés.
Cependant, avec votre appui aérien nous ne tarderons pas à prendre le reste du Bokoudo et la région minière de Kalésie.

Pour ce qui est des Deux-Fleuves, la Francovie souhaite l'envahir, ce qui nous expose a une guerre avec Pirée. J'ai proposé de négocier un partage de cette province avec Pirée, mais nous vous attendions.