Lieux publics de la capitale

Ce n'était pas le raz-de-marée que lui prédisaient certains instituts de sondage, mais Émile Bogendorfer avait réussi son pari et il allait se retrouver Président de la République. Pour lui, c'était un peu comme une vengeance personnelle, il avait réussi là où Peyranne, il y a plusieurs années, avaient lamentablement échoué.

Il arriva à la tribune, vêtu d'un simple polo et ce fut une ovation ! La foule scandait son nom ! Il attendit que le calme revienne et prit la parole.


Émile Bogendorfer : Mes chers amis, il y a quelques jours de cela, la République mézène est née ! Ce fut un jour de joie et d'allégresse, mais ce fut aussi un jour d'espoir. Aujourd'hui, vous avez choisi de me porter à la tête cette toute jeune République et j'ai donc le devoir mais aussi le privilège d'incarner cet espoir.

Avec votre soutien, je m'attaquerai aux problèmes qui ont trop  longtemps été négligés ! Les besoins de chacune et de chacun d'entre vous, aussi bien au niveau de l'énergie, de l'alimentation ou du ramassage des ordures, seront satisfaits, la République mézène sera exemplaire sur ce point ! Je ferai de Mézénas un territoire dynamique et j'accueillerai les investisseurs étrangers sur notre territoire afin de donner du travail à tous ! J'investirai massivement dans le sport mais aussi dans la culture, sous toutes ces formes !

Aujourd'hui, c'est une nouvelle ère qui commence pour Mézénas et pour chacune et chacun d'entre vous ! Vive la République et vive Mézénas !

Chez les partisans de Montignac, c'était la victoire des vaincus. Annoncer battu à 70 %, les 48 % de leur candidat paraissait comme un beau score. Montignac jugeait qu'il établissait un rapport de force intéressant. Les unionistes n'étaient pas hors-jeu et c'était là l'objectif qu'il s'était fixé.

Devant ses militants, il félicita son concurrent, remercia chaleureusement les militants, et exhorta ses troupes à se lancer dans la législative. Morceau choisi : "On a voulu nous enterrer, nous briser, nous réduire à un combat d'arrière-garde, mais l'unionisme n'est pas mort. Demain comme hier, mobilisons-nous pour faire entendre la voix de la Francovie à Mézénas . Vive la République Francovare de Mézénas ! Vive le Roi et Vive la Francovie !"