Conférence de presse du Président de la République

Les journalistes mézéniens et du reste de la Francovie avaient été conviés à la première conférence de presse du Président Bogendorfer. À la droite du pupitre, on pouvait apercevoir le Vice-Président, Étienne Couffard, la Présidente de l'Assemblée du Peuple Mézénien Jacqueline Tourneur, divers députés de la majorité et quelques députés siégeant à l'Assemblée nationale francovare, dont Bernard Futon lui-même. Après une bonne demi-heure d'attente, le Président arriva enfin, tout le monde se leva mais il fit un geste pour inviter les personnes présentes à se rassoir.


Émile Bogendorfer : Bonjour, mesdames et messieurs et merci d'avoir répondu présents à mon invitation. Quelques jours après mon élection, j'ai pensé que je devais me présenter à vous, pour vous annoncer ce que je comptais faire dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il y a de la part des Mézéniens comme une attente, le peuple attend de voir sa vie s'améliorer.

À mon arrivée, j'ai d'abord veillé à assurer à Mézénas une autonomie financière. Alors il est vrai qu'en tant que région francovare, l'État nous verse toutes sortes de subventions. Mais il m'a paru essentiel que Mézénas puisse avoir ses propres ressources financières. Pour cette raison, la République a racheté des parts dans deux entreprises, 80% d'EPF et 100% de Kritéa.

L'économie repart à Mézénas, de grandes entreprises ont été confiées à des Mézéniens, des entreprises du bâtiment construisent des logements et bientôt, en plus des maisons individuelles, ce sont des immeubles qui vont être construits, afin d'accueillir les plus modestes. C'est un fait connu : quand le bâtiment va, tout va !

Différentes mesures vont être prises prochainement, qui toucheront les Mézéniens au plus près.

Je l'ai dit pendant la campagne,je souhaite m'attaquer aux des besoins de chaque Mézénien, en nourriture et en énergie. C'est quelque chose que la Francovie a trop longtemps laissé de côté, nous allons leur montrer comment les Mézéniens, avec beaucoup moins de moyens, vont résoudre ce problème. Je pense que cela sera fait avant la fin du mois de juin.

Le sport fait partie des activités préférées des Mézéniens. Nous aurons un championnat de football, nous n'aurons que trois équipes, mais cela sera suffisant !

La République lancera de grands travaux, nous allons construire des stades et une salle de spectacle mais ne vous attendez pas à des constructions gigantesques, tout cela sera modeste et conforme à la taille de notre République.

Mais le grand projet de mon mandat sera la mise en place d'un revenu de base, pour tous. Ce ne sera pas un revenu universel, car il ne sera pas du même montant pour tout le monde. Mais chaque Mézénien, salarié ou non, le percevra. C'est une mesure de solidarité et de justice, car la République doit prendre soin de tous ses enfants.

Ces choses auront un coût et nous instaurerons un impôt sur les revenus. Je veillerai à ce qu'il ne soit pas trop lourd, il sera juste et modéré.

Enfin, Mézénas doit s'ouvrir au Micromonde et plus particulièrement, à notre voisin, les États Fédérés de Mézénas. Vous le savez tous, cela ne sera pas facile, certains font tout pour nous mettre des bâtons dans les roues, mais je vous promets que cela se fera.

Voilà, je suis prêt à répondre à toutes vos questions.

Une journaliste se leva pour prendre la parole.

La journaliste : Bonjour Monsieur le Président de la République. Mariette Daigneault, pour Suce mon cric, le magazine des hommes qui aiment les voitures. Tout d'abord, toutes mes félicitations pour votre élection, selon vous à quoi est-elle due ? Qu'est-ce qui a fait que les Mézéniens vous ont choisi, vous, plutôt que l'actuel Premier Ministre ?

Émile Bogendorfer : Eh bien, je pense que les Mézéniens n'ont pas souhaité avoir « Monsieur Décret » à la tête de Mézénas !


De nombreux rires dans la salle du Palais Présidentiel. Montignac a reçu ce surnom de « Monsieur Décret » d'un journaliste mézénien qui s'est amusé à compter le nombre de décrets et d'arrêtés pris par le Premier Ministre depuis son entrée en fonction : plus de 30 en tout, soit environ  1 par jour !


Émile Bogendorfer : Plus sérieusement, je crois que les Mézéniens ont vu que j'étais déterminé à servir leurs intérêts plutôt que de servir ceux des autres Francovars. Monsieur de Montignac est un homme qui a un grand sens de l'État, mais il a surtout un grand sens de l'État francovar !

Après une interview, Bogendorfer faisait déja une conférence de presse. L'homme adorait les médias c'était évident :

- "Pour le Plébéien, des rumeurs évoquent une candidature de la République francovare de Mézénas à la LEM. Est-ce véridique ?"

Émile Bogendorfer : C'est absolument faux et je nie tout projet de cet ordre. La République ne souhaite pas rejoindre la LEM. Y a-t-il d'autres questions, si possible un peu plus sérieuses ?

Une autre journaliste, habituée des conférences de presse, se leva elle aussi pour poser une question.

La journaliste : Jurine de Fontencomble, pour Nanas du Bangana, le magazine de charme banganais. Votre projet de revenu de base est évidemment une idée très généreuse, mais pensez-vous réellement que vous pourrez trouver le financement pour une telle mesure ?

Émile Bogendorfer : Je n'ai aucun doute à ce sujet, nous avons déjà le financement nécessaire pour une telle mesure, après tout nous parlons de la République de Mézénas, qui ne compte que quelques milliers d'habitants. Et c'est vrai que c'est une idée généreuse, je suis d'accord avec vous mais il n'y a pas que cela, c'est aussi une idée pragmatique. Cet argent distribué sera injecté dans l'économie, ça va soutenir la consommation, je pense que les retombées ne pourront être que positives !

Une autre question ?