Bureau du Premier Ministre

- Vous avez raison Eugénie on va travailler sur cela. Je souhaite qu'on garde le principe de l'impôt sur les sociétés prélevé après investissement et charge.

- Je me refuse à créer une inégalité de traitement entre conglomérat clanique et petite entreprise. Nous pouvons revoir le taux si vous le souhaitez : 15 % pour les PME dont il faut travailler la définition car cette réalité n'existe pas juridiquement. Mais je crains que cela ne complexifie encore plus notre système.

François Billet :

- "Je regrette l'absence de concession de votre part."

- 15 % M. Billet c'est une concession. L'impôt sur les sociétés est déjà très largement défiscalisable : don aux associations agrée de protection civiles et à l'Institut Filin, jusqu'à 2/3 du montant d'imposition. C'est très avantageux.

François Billet serra les bras et baissa la tête négativement.

- "Ce n'est pas suffisant. Vous devez simplifier considérablement. Supprimer des types d’impôts en plus de baisser les taux.
Les MEUF ne seront que le début.
Le ras de bol fiscal est réel."

- Les impôts que j'ai créés ont pour but : 1) d'inciter les entreprises et les citoyens à consommer par l'investissement 2) permettre à tous de contribuer au charge de l'Etat. Comme candidat, je n'engage pas là la parole de Madame la Ministre de l'Economie, je souhaite poursuivre la baisse de la TTT à 9 %. Sachant cela, je suis prêt à entendre vos suggestions.

- "La baisse à 9% est le minimum syndical."

Falquon l'interrompit et fit un geste. Le syndicaliste exagérait selon elle. Pour autant Billet ne s'excusa pas et reprit la parole.

- "Je suis pret à faire un effort. Vous pouvez créer un autre impot en plus de ces 9% mais cet impot doit etre unique, peu complexe et ne concerner que les grosses entreprises, c'est à dire disons les 10 principales du pays.
Si vous créez d'autres impots vous ne ferez que complexifier beaucoup trop notre pays et je ne soutiendrai pas.
Libre à vous de choisir mais vous ne pouvez pas faire un impot sur le revenu puis un impot sur les liquidités etc... 

Vous avez encore quelques heures, sinon j'annoncerai à mes adhérents que vous n'avez pas été capable de choisir la bonne solution."

Billet avait son téléphone dans les mains, il était sur le site de Touetteur.
D'un geste il pouvait annoncer un accord ou au contraire critiquer le Premier Ministre juste avant les élections.

Le duel était intense. Montignac aperçut le téléphone de son interlocuteur. Il était comme un pistolet braqué sur lui. Il n'était pas homme à succomber aux intimidations, mais force était de constaté que ces impôts avaient rapportés peu de subside voire aucun et un retrait maintenant pouvait être tourné maintenant par ses communicants à son avantage et lui faire engrangé des voix parmi les frondeurs fiscaux. Il reprit :

- Je suggère la suppression des taxes sur les liquidités et les sociétés dès ce mois-ci. Il suffit d'un décret-en-Conseil à prendre avant le 5. Nous nous engageons à simplifier la procédure d'imposition sur le revenu d'ici le prochain exercice fiscal : 24 du mois prochain. En revanche, nous gardons la maîtrise de la taxation écomicro et de ses taux, avec un objectif de baisse globale des taxes sur la consommation. Tout cela devra être aplani d'ici le prochain exercice fiscal également.

François Billet reformula un peu mais semblait etre d'accord :

- "Engagez vous publiquement à supprimer l’impôt sur les sociétés et sur les liquidités, à simplifier l’impôt sur le revenu et à baisser les taxes sur la consommation et nous avons un accord."


Il se leva la main tendue.

Montignac gagnait au change de ne pas s'engager précisément sur la valeur de la baisse du taux mais nul doute que les négociations sur le taux seraient âpres après les élections.

- Je m'y engage. Mon cabinet communiquera dans la soirée. Je présenterai les décrets-en-Conseil dès demain.

Montignac serra la main de son interlocuteur en signe. S'il perdait les élections se dit-il, au moins se sera-t-il fait des amis dans les milieux syndicaux. Montignac aura toujours été un chef de gouvernement ouvert au dialogue en dépit des accusations en jallanisme.

Montignac s'était réuni avec son état-major de campagne de son vaste bureau de la Lenterne. Les sondages étaient mitigés. Puis la soirée s'annonça catastrophique : un à un les bureaux de vote annonçait une victoire PTF. Un peu après 18 h, le couperet tomba la remontée n'était plus possible : le candidat NPC se situait autour de 12 %. Les résultats officiels tombèrent. On n'était pas en tête, ni même en position d'être ministrable, pire, le NPC se plaçait dans les cinq derniers partis, perdant 4 sièges. 8 seuls députés NPC siégerait à l'Assemblée, parmi lesquels : Montignac, Ausonne, du Falard, Kropoly, Madou et Altouna

Tous furent abasourdis, les mines attristés. Tout ce temps passé à la réforme, une campagne menée tambour battant : pour rien. L'électeur francovar était donc tombé dans le piège de la diabolisation. Hubert avait pêché à de nombreuses reprises. En refusant de répondre aux boules puantes de la gauche, en minimisant le sentiment de pression fiscale et de complexification administrative ; certainement avait-il creusé sa tombe électorale.

Ces trois minutes d'étourdissement en parurent des heures. En chef de parti, comme il fut chef militaire, il prenait sur lui l'entière responsabilité de la défaite. Il n'était pas pour autant abattu :

Montignac : - bien la bataille continue. Je compte sur vous et vos talents pour mener l'Opposition à cette gauche qui arrive au pouvoir à la déloyal.

Du Falard : chuchotant à Ausonne : note un #MadameDéloyale pour attaquer Blairot ce serait pas mal ? Non ?

Montignac entendant : je vois que la riposte ce prépare, c'est bien ! Dans deux mois nous serons de nouveau au pouvoir ! Je vais communiquer sur ma défaite. Lamya la presse est prête ?

Lamya Madou : elle semble affamée Hubert. Ils vont s'en donner à coeur joie.

Montignac : je vais m'en donner à coeur joie. Ce discours sera l'acte I de l'Opposition ! Vous aurez observer comme mois que nous détenons le leadership à droite, et un groupe parlementaire. Du Falard, invitez nos partenaires de l'Opposition au siège du NPC afin de convenir d'une stratégie. Le Palais et la gauche me croient vieux et abattu, je vais leur donner du canon !

C'était avec un plaisir non dissimulé que la Première Ministre accepta l'entrevenue.
Elle fit asseoir le chef de gouvernement local et lui demanda :

- "Félicitation monsieur de Soignon pour votre brillante victoire.
J'espère que nous allons réussir une collaboration efficiente pour le bien du Comtat et de la Francovie.
Quels sujets souhaitez vous évoquer ?"

Robert de Soignon :


Je vous remercie, Madame le Premier Ministre. J'espère que notre collaboration sera longue et fructueuse.

Il sorti un document.


Je pense qu'il est nécessaire d'assurer une coopération entre gouvernement et clans. Cela éviterais beaucoup de malentendus et c'est pourquoi je souhaite venir à votre rencontre, afin de faire un point sur les sujets qui concernent votre gouvernement et le mien.


Le premier concerne les affaires fiscales. Votre réforme est bonne, à mon sens, même si la nouvelle fiscalité des entreprises est un peu lourde. Mais elle est simple. Donc venons-en au fait, le Comtat a un système bancaire un peu particulier selon une méthode globale. J'aimerais pouvoir signer une convention fiscale qui fasse du gouvernement Comtadin le payeur de l'ensemble des impôts, hors Taxe EM, de ses contribuables à l'Etat. En échange, le Comtat s'engagerait à récupérer ces impôts en plus de sa fiscalité.

Cela permettrait beaucoup de simplicité pour le Comtat qui a un système assez unique de comptabilité et de contrôle bancaire.


Le deuxième sujet concerne la recherche. Je sais que le GERAS a un monopole. Nous souhaitons savoir si le gouvernement est prêt à accepter la création de centre de recherches, obligatoirement affilié au GERAS ce qui garantirait le monopole et le versement financier. Parce que, veuillez m'excuser, le GERAS aujourd'hui est peu actif et il n'est pas très intéressant de faire de la recherche.

Notre troisième sujet est le CHC. Notre hôpital est en pointe en Francovie mais avec des moyens limités. Nous souhaiterions faire un investissement qui pourrait être colossal : un nouveau centre hospitalier d'au moins 450 PP, un centre de recherche médicale de 200 PP. Nous souhaiterions la garantie que vous nous soutiendrez pour les subventions d'équipement... Et je souhaiterais proposer une réforme de la santé en le sens que plutôt que de verser les frais de soins à un compte consommation, il se produise l'achat de soins auprès des Hôpitaux et de médicaments en PAlcool. Mais cela est annexe, cela dépend de si vous comptez réformer ce secteur.

Enfin, le dernier point, nous souhaiterions vous conseiller de faire des lois d'opportunité économique. La consommation, c'est bien mais ce n'est pas tout. On a des tas de secteurs non rentable aujourd'hui. Il faut qu'on puisse les rentabiliser notamment les PA, les PE etc tout ces secteurs primaires qui ont perdu leurs revenus avec le Vickettysme.


Enfin, je crois que j'ai fais le tour. J'ai été un peu long mais je souhaitais présenter l'ensemble des points que je souhaite évoquer avce vous.

Amandine Blairot :

- "Je n'ai pas tout compris.
Vous souhaitez que le Comtat soit le seul payeur et recouvreur mais je n'ai pas saisi la concession que vous souhaitiez en échange ?

Pour le GERAS il faut préserver son monopole mais je ne suis pas opposé à un système qui le stimulerait avec des centres de recherches affiliés. Quel système proposez vous ?

Pour la Santé, je peux vous proposer que la DGE soit accessible aux investissements dans la santé comme lors de la précédente législature. Cela vous permettra de recevoir une subvention pour l’Hôpital comme l'a fait Micropolia. Je ferai en sorte de rendre des arbitrages très favorables au Comtat. 
Concernant les dépenses en médicaments, je vous propose que l'on les intègres dans les salaires de la fonction publique. Cela vous permettra de récupérer une partie du solde des 120 000 R$. 

Pour les PA et les PE (surtout les PA) malheureusement aujourd'hui ils sont tous utilisés pour la production.
Nous sommes même en manque de PA de plus en plus, nous avons du mal à produire assez de P.Alcool et de PAL donc augmenter leurs ventes n'est pas d'actualité aujourd'hui bien qu'en effet cela ne soit pas favorable au dynanisme de ces secteurs..."

Robert de Soignon :


Aucune contrepartie pour le système fiscal. Il s'agit juste de nous laisser gérer notre système bancaire, d'appliquer la fiscalité et que ce soit le gouvernement du Comtat qui paye les impôts des entreprises et des citoyens du Comtat, à charge pour nous d'inclure ce prélèvement ensuite dans notre propre fiscalité locale.

Pour le GERAS, le monopole pourrait être sauvegardé avec deux condition : continuer les versements pour la recherche au GERAS, limiter le champs d'action de laboratoire indépendant à un domaine. Par exemple, le CHC va avoir son laboratoire, nous le consacrerions uniquement à la recherche médicale.

Pour les PE/PA, c'était un exemple de secteur où on a des entreprises qui ne produisent pas. Mais ce ne sont que des exemples. J'ai en tête, plus précisément, un plan pour les télécommunications en Francovie. Une loi sur le déploiement de télécommunications moderne mobilisant opérateurs (Francovie Télécom et pourquoi pas d'autres), l'envoi de satellite de communication et la création d'infrastructures locales.

Cela permettrait de rentabiliser par exemple un peu plus les PMachines.

Amandine Blairot :

- "D'accord pour les impots, une convention devra etre signée avec le ministère de l'Economie et des Finances mais j'y suis favorable.

Pour le GERAS, je suis d'accord avec ce que vous proposez.

Oui c'est très intéressant en effet votre programme de télécommunication.
Cela pourrait faire l'objet de dépense d'infrastructure pour le prochain budget.
Je compte cependant d'hors et déja créer un compte bancaire spécifique à l'Agence Spatiale Francovare. Le Comité de Coordination Spatiale de la Grande Alliance doit se mettre d'accord sur un programme spatial commun soit de télécommunication soit à usage militaire, je défendrais une préférence pour les télécommunications."

Le Chancelier était content. Lui et le Premier Ministre étaient sur la même longueur d'onde.


Robert de Soignon :


Bien, nous nous entendons alors.

Une dernière chose, je suis en train de travailler avec la SCBM. Il va y avoir un dépôt prochain pour la création d'au moins deux entreprises. Un centre de création et de divertissement culturel ainsi qu'une entreprise de véhicules professionnels et de véhicules de transport collectif. Il ne devrait pas faire concurrence direct à Lagonda sur les véhicules civils.

Amandine Blairot :

- "Pas de problème. On risque de vous demander de verser par avance l’impôt sur les sociétés (1000 R$ par entreprise) mais sinon c'est tout à fait possible."

La nouvelle entreprise de véhicule professionnel et de véhicule de transport allait affronter de plein fouet la société TRANSPEX du Groupe Francovex.
Entre ça et la nouvelle entreprise de divertissement contre Francovex Productions et l'arbitrage favorable à Francovie Telecom au détriment de FrancoPRO-Tech, la SCBM et le Groupe Francovex allaient etre des concurrents farouches.

Les affaires réglées. Robert de Soignon allait se lever quand le Hubert lui rappela une chose importante.


Robert de Soignon :


Ha oui. J'allais oublier le protocole du Comtat.

Il tendit un document frappé du sceau impérial.


Il est de coutume au Comtat lorsqu'un Premier Ministre de Francovie rencontre pour la première fois le Chancelier ou l'Impératrice de remettre au Premier Ministre le titre de Commandeur de l'Ordre de Boadicée, ce titre honorifique de la Couronne Comtadine.